L’entreprise américaine de télécommunications vient de placer une nouvelle obligation à huit ans et assortie d’un coupon fixe de 7,625%, marquant par cette occasion son retour sur le marché obligataire après trois ans d’absence.
Emise au pair et orientée en légère baisse dans les premiers échanges sur le marché secondaire, à 99,89%, le rendement est porté à 7,64%.
L’emprunt atteint une taille de 1,5 milliard de dollars, soit 500 millions de plus qu’initialement prévu à l’entame de l’opération, pour une demande totale avoisinant les 3,75 milliards.
Disponible dès 2.000 dollars d’investissement, le rating attribué par l’agence de notation Standard & Poor’s relève de la catégorie spéculative (B).
Sprint indique dans un communiqué vouloir affecter le produit net du placement aux fins générales de l’entreprise.
Sprint conserve sa quatrième place après l’échec des négociations avec T-Mobile US (NASDAQ:TMUS)
Sprint Corporation est une entreprise de télécommunications américaine qui fournit des services mobiles et d’accès à Internet. Elle appartient pour environ 84% à Softbank (T:9984) Group, société holding japonaise qui détient également des participations dans plus de 760 entreprises.
Malgré qu’elle occupe la quatrième place de son secteur aux Etats-Unis, avec 54 millions de clients en octobre dernier, Sprint semble accuser un retard en matière de qualité de service par rapport à ses concurrents, notamment sur le service 4G.
L’échec des négociations avec T-Mobile US le 4 novembre dernier, n’est pas pour arranger les choses pour l’opérateur, dans un marché très concurrentiel et saturé.
Aurel BGC, conseiller financier à Paris, avait à l’époque commenté l’annonce : "les deux opérateurs ne semblaient pas désireux, ni l'un, ni l'autre, de céder le contrôle de la nouvelle entité. Le fossé devrait dès lors demeurer entre les deux premiers du secteur, Verizon (NYSE:VZ) (36% du marché), AT&T (NYSE:T) (33% du marché) et leurs poursuivants".
"Mais c'est surtout Sprint qui va devoir trouver une solution afin de poursuivre son redressement, plus que T-Mobile US, dont le dynamisme commercial n'est plus à démontrer depuis quelques années", ajoutait l’analyste.
Un chiffre d’affaire supérieur au consensus et un bénéfice d’exploitation revu à la hausse
Côté résultats, à l’issue du troisième trimestre de son exercice fiscal 2017 clôturé au 31 décembre, Sprint a réalisé un chiffre d’affaires en baisse de 8,24 milliards de dollars contre 8,55 milliards sur la même période un an plus tôt, mais supérieur au consensus Reuters qui le prévoyait à 8,15 milliards.
Le résultat net s’est pour sa part soldé par un bénéfice de 7,16 milliards de dollars, dopé par la réforme fiscale américaine, alors qu’une perte de 479 millions avait été enregistrée au 31 décembre 2016.
L’opérateur a par ailleurs revu à la hausse son bénéfice d'exploitation pour l'exercice 2017, entre 2,5 milliards et 2,7 milliards de dollars contre une précédente estimation de 2,1 milliards à 2,5 milliards de dollars.