Se traitant sous le pair à un cours indicatif de 98,38% du nominal, l’obligation remboursable en 2036 par AB InBev permet à l’épargnant de s’assurer un rendement annuel proche des 3%.
Cerise sur le gâteau, l’obligation est libellée par coupures de 1.000 euros, accessible en d’autres termes à tous les portefeuilles.
On notera le net repli de l’obligation dont le cours culminait encore au-dessus des 120% il y a deux ans, les investisseurs sanctionnant entre-temps la baisse des revenus du brasseur.
Les résultats du troisième trimestre de l’année ont d’ailleurs confirmé les craintes exprimées par les analystes ces derniers mois. Le premier brasseur mondial a en effet acté sur la période un net recul de ses ventes sur ses marchés principaux que sont les Etats-Unis et le Brésil, mais aussi en Afrique du Sud et en Argentine.
Face à la baisse de ses revenus et un bénéfice net trimestriel en chute de 37% à 1,6 milliard de dollars, la direction a décidé de réduire de moitié son dividende pour l'exercice en cours.
Cette décision doit permettre au géant mondial de la bière, qui détient des marques comme Budweiser, Stella Artois ou Corona, d’économiser jusqu'à 3,50 milliards de dollars. Elle est également censée rassurer les créanciers, dont bien sûr les obligataires.
Et pour cause, le management a expliqué que l’économie réalisée sur le dividende serait consacrée au désendettement de l’entreprise, une dette massive d’environ 109 milliards de dollars, fruit notamment du rachat de SABMiller il y a deux ans.
Rachat de dette obligataire
'Nous revoyons notre stratégie de distribution des dividendes pour accélérer le désendettement et revenir à une structure de capital optimale', a commenté en ce sens la direction dans un communiqué.
On soulignera que la semaine passée, le groupe brassicole a annoncé le rachat d’obligations à hauteur d’un montant total de 2,5 milliards de dollars, considéré par le marché comme la preuve de la volonté du groupe belgo-brésilien de se désendetter.
Rappelons que la dette émise par AB InBev et ses filiales est notée dans la catégorie des investissements jugés de bonne qualité par Moody’s et Standard & Poor’s, ces deux agences lui attribuant un rating « A3 » et « A- ».