Un « philly FED » très rassurant en ce qui concerne la croissance… pas d’emballement possible (non, ça ne risque pas !)
Une des phrases du communiqué final de la FED – suivant de A à Z les recommandations des stratèges des grandes banques US – et lu par Janet Yellen mercredi soir m’a particulièrement marqué : « la FED se devait de durcir les conditions monétaires de peur de voir la croissance et l’inflation s’emballer ».
En ce qui concerne l’inflation, la FED n’y peut rien depuis le début puisque tout dépend du pétrole et des matières premières, en ce qui concerne « l’emballement de la croissance », voilà de quoi se rassurer avec l’indice « Philly Fed ».
Il vient de retomber de 1,9 point vers -5,9 (après -4,5 en octobre) alors que les économistes l’anticipaient inchangé.
Et pour ceux qui restent tournés vers un avenir radieux et balaient du revers de la main les scories du passé, ils risquent d’être contrariés par la chute de la composante des nouvelles commandes qui passe de -3,7 à -9,5 (après -10,6 en octobre son plus-bas niveau depuis juin 2012 et qui est de nouveau tutoyé).
Pas d’inflation en vue puisque la composante « prix payés » plonge de -4,9% vers -9,8 en décembre (le pétrole, toujours le pétrole, et des températures anormalement douces pour la saison).
La composante « emploi » a par contre encore progressé, de +2,6% vers +4,1… mais chacun sait qu’il s’agit d’une fiction statistique…