Leader mondial dans la fabrication d’avions et de trains, Bombardier (TO:BBDb) vient de signer un contrat portant sur la livraison de 20 biréacteurs régionaux de type CRJ900 à la compagnie américaine Delta Air Lines.
Sur base du prix catalogue de l’appareil, configuré pour transporter 70 passagers en deux classes, la valeur de cette commande est estimée à un peu plus de 960 millions de dollars. On rappellera toutefois que les compagnies aériennes bénéficient habituellement de rabais confortables, dont il n'est pas fait mention dans le communiqué de presse de Bombardier.
Avec cette commande, le transporteur d’Atlanta voit sa flotte d’appareils régionaux grimper à 470 unités, dont 171 avions de type CRJ900.
Nouveauté cependant, les appareils, dont la livraison est attendue pour la fin de l’année, seront équipés de la nouvelle cabine « atmosphère », sensée proposer davantage de confort aux passagers. Elle offre notamment aux voyageurs une aire de séjour améliorée ainsi que des toilettes plus spacieuses, souligne Bombardier.
Pour le constructeur québécois, il s'agit d'une deuxième commande de CRJ900 équipés de cette nouvelle cabine en environ deux mois.
Le 3 mai dernier, American Airlines a en effet confirmé l'achat de 15 CRJ900 pour 719 millions de dollars, toujours selon les prix catalogue. Une commande assortie d'options pour 15 appareils supplémentaires.
Bombardier, qui peut compter sur des aides et subventions des autorités québécoises, a bouclé le premier trimestre de l'année dans le vert sur un bénéfice net de 44 millions de dollars, à comparer d'un gain de six millions un an plutôt. La société poursuit donc sur sa lancée de 2017, année qui l’a vu boucler un partenariat majeur avec Airbus (PA:AIR) et redevenir bénéficiaire au quatrième trimestre.
Beau comportement de l'action et des obligations
À la Bourse de Toronto, l'action Bombardier reste très bien orientée puisqu’elle affiche un gain de plus de 70% depuis le début d’année, et de 119% en glissement annuel.
Sur le marché secondaire obligataire, la tendance est à l’équilibre.
On notera notamment que l’obligation remboursable dans quatre ans en dollar de la société canadienne offre un peu moins de 6% de rendement annuel.
La dette senior non-sécurisée émise par Bombardier est considérée pour rappel comme spéculative par Standard & Poor's.