Malgré la déception chinoise, les indices européens ont ouvert en territoire positif. En effet, les ventes au détail ont reculé de 0,2 point (sur un an) à 8,8 % au mois de juillet. Dans le même temps, les investissements des entreprises se sont contractés de 0,5 point à 5,5 % sur la même période. Pour l’heure, le DAX 30 (DE30) fluctue au-dessus des 12 410 points. Concernant le calendrier économique de ce mardi, nous prendrons connaissance dans la matinée des chiffres du chômage du mois de juin au Royaume-Uni. Du côté de la zone euro, nous assisterons à la publication du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre et de la production industrielle du mois de juin. Sur le volet des changes, la roupie indienne s’est effondrée face au dollar US et le Bitcoin est repassé sous le seuil des 6 000 $. Décryptage.
Le spectre d’une nouvelle crise monétaire
Comme évoqué en introduction, la situation des pays émergent est de plus en plus préoccupante. Et pour cause, après la chute de la livre turque et du peso argentin, la roupie indienne est désormais dans le viseur des opérateurs « bearish ». La devise indienne a rallié ce matin le seuil symbolique des 70 INR pour 1 $. Dans un tel contexte, le spectre d’une nouvelle d’une crise monétaire ressurgit sur les marchés financiers. Au chapitre des rendements obligataires, le 10 ans italien repassé au-dessus des 3 % après les invectives de Claudio Borghi, président de la commission des finances du Parlement, à l’égard de la Banque centrale européenne (BCE).
Au chapitre des matières premières, le contrat WTI a terminé lundi en baisse de 0,64 % (0,43 $) à 67,20 dollars le baril. Evidemment, la chute des prix est imputable à l’augmentation des stocks dans le terminal de Cushing (Oklahoma) et aux craintes relatives à une escalade dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis à la Chine. En outre, selon le dernier rapport de l’OPEP, la demande mondiale devrait diminuer en 2019. En conséquence, l’Arabie saoudite prévoit de s’adapter à la situation et de réduire sa production journalière. Concernant l’or, le métal jaune a renoué avec ses niveaux de janvier 2017 à 1 195,16 $ l’once après l’émission obligataire américaine. Pour rappel, le département du Trésor américain a lancé lundi un emprunt de 96 milliards de dollars.