En ce qui concerne les nouvelles sociétés cotées en bourse dans le secteur du cannabis, 2020 a été une année très calme, mais une petite entreprise américaine cherche à faire un peu de bruit.
Selon un rapport de BNN Bloomberg, la société Verano Holdings, basée à Chicago, prévoit d'entrer en bourse avant la fin de l'année avec une évaluation aux alentours de 3 milliards de dollars.
Le producteur de cannabis multiétatique vise à raviver l'intérêt des investisseurs pour le secteur de la marijuana, après une période de refroidissement constante qui a débuté en 2019.
Le chemin que prend Verano Holdings pour y parvenir n'est cependant pas sans embûches.
Selon le rapport Bloomberg, Verano va offrir jusqu'à 75 millions de dollars US en actions par le biais d'une prise de contrôle inversée, ou RTO, de Majesta Minerals, une société basée à Calgary et cotée à la Bourse canadienne. Si le RTO réussit, Verano sera cotée à la CSE.
Selon les termes de l'accord, Majesta évaluerait Verano à 2,88 milliards de dollars américains.
Une fois l'accord conclu, Verano serait la troisième plus grande entreprise de cannabis aux États-Unis en termes de chiffre d'affaires et la cinquième en termes d'évaluation, sur les talons de ses concurrents Curaleaf Holdings (OTC:CURLF), (CSE:CURA) et Cresco Labs (OTC:CRLBF), (CSE:CL).
Verano opère dans 14 États, possède 46 points de vente au détail et huit sites de production. L'année dernière, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 121 millions de dollars US et un EBITDA ajusté, c'est-à-dire un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, de 42 millions de dollars US. Selon Bloomberg, citant une présentation faite par un investisseur, la société estime qu'elle terminera l'année 2020 avec environ 380 millions de dollars US de recettes et 160 millions de dollars US d'EBITDA ajusté.
En novembre, Verano a annoncé l'acquisition d'Alternative Medical Enterprises, une société spécialisée dans le cannabis opérant en Floride et en Arizona.
Si Verano réussit son introduction en bourse, cette opération pourrait marquer un point important dans le paysage du secteur du cannabis au sens large : le début d'un regain d'intérêt pour les marchés américains de la marijuana.
Non seulement les États-Unis continuent sur la voie de la légalisation fédérale, avec la saison des élections qui voit six États approuver la légalisation de la weed, mais les opérateurs américains, qu'ils soient basés dans un seul ou plusieurs États, continuent de s'appuyer sur des résultats rentables.
Les entreprises canadiennes, en revanche, qui ont attiré toute l'attention dans la période post-légalisation au Canada, continuent de se battre pour afficher des résultats rentables et faire la une des journaux alors qu'elles réduisent la valeur de leurs actifs et de leurs produits.
Le cannabis représente désormais 14,6 milliards de dollars du PIB canadien
Alors que les compagnies canadiennes de cannabis cotées en bourse continuent à se débattre, les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises.
Au début de ce mois, le dernier rapport du PIB a montré que le cannabis contribue désormais à hauteur de 14,6 milliards de dollars canadiens (11,43 dollars américains) à l'économie canadienne en septembre, selon les derniers chiffres publiés par Statistique Canada. Il s'agit d'une augmentation significative par rapport à l'estimation précédente de 8 milliards de dollars canadiens (6,26 milliards de dollars américains).
Statistique Canada a également indiqué que les dépenses des ménages canadiens en matière de cannabis au troisième trimestre de 2020 ont été fixées à 8,49 milliards de dollars canadiens (6,64 dollars américains), contre 6,76 milliards de dollars canadiens (5,22 dollars américains) pour la même période en 2019.