Après Kering (EPA:PRTP) il y a quelques jours, c’est au tour du géant du secteur du luxe, LVMH (EPA:LVMH), de solliciter les investisseurs sur le marché de la dette.
Le propriétaire des marques Louis Vuitton (maroquinerie), TAG Heuer (horlogerie) ou encore Château d’Yquem (Vins et spiritueux) vient en effet d’emprunter 1,5 milliard d’euros à rembourser au plus tard dans 10 ans (maturité 7 septembre 2033). D’ici-là, le groupe dirigé par l’homme d’affaires et milliardaire français, Bernard Arnault, s’engage à rémunérer les porteurs des obligations par un coupon fixe annuel de 3,5%. Le premier versement aura lieu en septembre 2024.
Le prix de l’obligation a légèrement baissé dans les premiers échanges sur le marché secondaire puisqu’elle est disponible à 98,89% du nominal, contre un prix d’émission de 100% (au pair). L’investisseur bénéficie en corollaire d’un rendement de 3,63%.
La coupure est de 100.000 euros.
Le luxe tous azimuts
En prêtant son argent à LVMH, les porteurs de l’obligation deviennent les créanciers d’un groupe leader dans le luxe à travers 5 grands secteurs d’activité : Vins & Spiritueux, Mode & Maroquinerie, Parfums & Cosmétiques, Montres & Joaillerie et la Distribution sélective.
Le groupe français est aussi présent dans les médias avec le groupe Les Échos (qui réunit des titres de référence de la presse économique), la navigation de plaisance avec Royal Van Lent (qui commercialise, sous la bannière Feadship, des yachts sur-mesure) en passant par Cheval Blanc (qui développe une collection d’hôtels d’exception).
Au total, l’ensemble de ces activités a permis de générer en 2022 un chiffre d’affaires de 79,2 milliards d’euros et un résultat opérationnel courant de 21,1 milliards d’euros, tous deux en croissance de 23%, sur base des dernières données annuelles disponibles.
« Normalisation »
LVMH a dévoilé ses résultats semestriels le 25 juillet dernier. Des chiffres plutôt bons et dans la lignée des excellents résultats publiés ces derniers mois. Mais ils ont été mal accueillis par les investisseurs, ces derniers craignant une forme de normalisation des activités pour la maison-mère d’Henessy et de Louis Vuitton, après l’euphorie qui a suivi les différentes vagues de réouverture postcovid.
Le cours de bourse de LVMH a perdu quelques plumes au passage, réduisant la capitalisation boursière de l’entreprise à 387 milliards d’euros. LVMH a cédé par la même occasion son rang de première capitalisation boursière européenne, au profit du laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (CSE:NOVOb) (+/- 391 milliards d’euros).