"Le marché a adopté une approche prudente avant la réunion de la Fed bien que l’issue soit connue d’avance, à moins d’une surprise de dernière minute. La banque centrale devrait augmenter son principal taux directeur de 25 points de base et confirmer que le processus de normalisation monétaire se poursuivra l’an prochain. En revanche, elle devrait rester très prudente sur le rythme de hausse des taux puisqu’elle n’est pas en mesure, pour l’instant, de connaître les implications macroéconomiques réelles de la politique budgétaire expansionniste de Donald Trump. Nous considérons que le processus monétaire en cours devrait avoir un impact économique direct marginal en 2017. Il est difficile d’imaginer que les agents économiques décident de changer leurs comportements d’investissement et de consommation à cause d’une hausse d’un demi-point ou de trois quarts de point au niveau des taux d’intérêt à court terme. Même dans le cas où le taux directeur de la Fed serait à 1,5-2% à la fin de l’année 2017, il serait toujours à un niveau très bas en comparaison historique, à la fois en valeur nominale et en valeur réelle. Il n’est toutefois pas exclu que la Fed puisse adopter dans les mois à venir un discours plus hawkish que prévu afin de compenser l’effet économique de la politique budgétaire expansionniste du président Trump. Il faudra, alors, que le marché s’habitue à ce changement de ton."
Les derniers faits marquants :
Retour de l’inflation. Après des années de déclin, l’inflation au sein du G7 a atteint fin 2016 une moyenne de 0,8% par rapport à un point bas de 0,35% en mai de la même année. L’IPC devrait continuer de s’étoffer dans les mois à venir, sous l’effet de la hausse du prix global des matières premières. C’est une bonne nouvelle pour 2017.
Annus horribilis pour la Turquie. Pour la première fois en l’espace de sept ans, l’économie turque devrait traverser une phase de contraction au troisième trimestre. Le pays est en mauvaise position l’année prochaine, fragilisé par un risque politique interne qui perdue et par la hausse probable du dollar US. En effet, son système financier est fortement tributaire des financements en USD en raison de ses faibles réserves de devises, de son niveau d’épargne domestique bas et de sa dette extérieure élevée. En outre, sa monnaie pourrait faire les frais de la reprise en main de la politique monétaire par le gouvernement et connaître une forte instabilité au cours de l’année 2017.
Le péril russe. Pas si anecdotique que cela, toute la presse outre-Rhin s’est inquiétée hier de la possibilité que la Russie essaie de manipuler les élections législatives en Allemagne qui auront lieu l’an prochain afin de faire perdre Angela Merkel.