La Bourse de Paris jouait encore la prudence mercredi matin (-0,44%) à l'ouverture d'une séance sans grande actualité, dans la mesure où la principale information du jour, le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, sera publié après la clôture.
A 09H12 (07H12 GMT), l'indice CAC 40 perdait 19,56 points à 4.432,79 points. La veille, il avait déjà affiché sa timidité (-0,39%) au terme d'une séance peu animée.
"Le sentiment du marché est plutôt modéré, avec des actions à la baisse (...). Aujourd'hui, les Banques centrales retiendront l'attention" des investisseurs, observent les économistes de Crédit Agricole CIB.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) sera particulièrement scruté par les investisseurs, même si la réunion d'avril avait peu différé de celle de mars dans ses résultats.
"Il est improbable qu'il y ait débat entre les membres (de la Fed) sur le rythme de la réduction des achats d'actifs" de la Banque centrale, notamment "sur la mollesse encore perçue sur le marché du travail et comment cela pourrait affecter le calendrier de la remontée des taux", ajoute Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Mardi, Charles Plosser, président de l'antenne régionale de la Fed de Philadelphie, a estimé que l'évolution de l'économie américaine pourrait conduire la Fed à relever ses taux "dès que possible".
Les minutes ne seront toutefois publiées qu'après la clôture parisienne. Dans la soirée, des membres de la Fed, dont sa présidente Janet Yellen, doivent également s'exprimer.
Avant cela, l'agenda reste léger et les investisseurs regarderont les minutes de la Banque d'Angleterre, de moindre importance, et les ventes de détail du Royaume-Uni au mois d'avril.
Parmi les valeurs, BNP Paribas lâchait d'emblée 2,46% à 50,41 euros. Les autorités américaines veulent infliger à la banque française une amende supérieure à 5 milliards de dollars pour avoir contourné un embargo américain sur certains pays, affirme l'agence Bloomberg.
Siemens a écrit mardi à Alstom (+0,37% à 28,7 euros) pour obtenir des précisions en vue de lui soumettre éventuellement une proposition de rachat de son pôle énergie, tandis que le PDG du groupe industriel français a estimé que l'offre de General Electric était une "excellente option" pour assurer la pérennité de ces activités.
Areva (+0,49% à 16,38 euros) estime que sa dette devrait commencer à baisser dès 2015 ou 2016, ce qui lui permettra, selon son patron Luc Oursel, "des opérations de croissance externe, ou la reprise des investissements" lorsque le marché redémarrera.
Havas restait quasiment stable (+0,07% à 6,08 euros) après avoir annoncé avoir acquis l'agence londonienne spécialisée dans le marketing numérique Work Club.
Natixis lâchait 0,64% à 4,81 euros. La banque du groupe BPCE pourrait réduire encore sa participation dans l'assureur-crédit Coface après son introduction en Bourse, une fois que celui-ci aura gagné sa crédibilité sur les marchés, a annoncé mardi son directeur général.
Camelon Software ne bougeait pas, à 2,01 euros, après que la société américaine PROS Holdings eut annoncé avoir franchi le seuil des 90% au capital de l'éditeur de logiciels français.
Salvepar restait également stable (+0,02% à 50,26 euros) après avoir annoncé une augmentation de capital de 150 millions d'euros, notamment pour se développer à l'étranger.