PARIS (Reuters) - Soixante-six journalistes ont été tués cette année dans le monde, 119 ont été enlevés et 178 sont en prison, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières publié mardi.
A ce jour, 40 journalistes sont otages.
Le nombre de tués baisse de 7% par rapport à 2013, les pays les plus meurtriers étant la Syrie (15), les territoires palestiniens (7), l'Ukraine (6), l'Irak (4) et la Libye (4).
Reporters sans frontières souligne "une instrumentalisation de plus en plus grande des exactions contre les reporters (décapitations, mises en scène, menaces)".
"Les assassinats sont de plus en plus barbares, les enlèvements en très forte croissance, avec l'objectif, pour ceux qui les perpètrent, d'empêcher l'information indépendante et de dissuader les regards extérieurs", poursuit l'association.
Pour les enlèvements, dont le nombre augmente de 37% en un an, les pays les plus dangereux sont l'Ukraine (33), la Libye (29), la Syrie (27), l'Irak (20) et le Mexique (3).
Quant aux emprisonnements, la Chine est en première position (29), devant l'Erythrée (28), l'Iran (19), l'Egypte (16) et la Syrie (13).
Par ailleurs, 139 journalistes ont contacté Reporters sans frontières avant de fuir leur pays, soit une hausse de plus de 100% en un an, 853 ont été arrêtés et 1.846 ont été menacés et/ou agressés.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)