TOKYO (Reuters) - La Bourse de Tokyo a enchaîné mardi une troisième séance de progression, aidée par un reflux du yen, mais la hausse a été plus lente à se dessiner que les deux séances précédentes et bon nombre d'investisseurs ont préféré rester sur la touche avant une audition au Congrès américain de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, et à deux jours du référendum britannique sur l'Union européenne.
Après une ouverture en baisse et une matinée hésitante, l'indice Nikkei s'est redressé dans l'après-midi pour finalement gagner 203,81 points, soit 1,28%, à 16.169,11.
Le Topix, plus large, a pris 14,71 points ou 1,15% à 1.293,90.
Le yen cédait 0,4% en fin de séance, à 104,34 pour un dollar, s'éloignant de son pic de 22 mois de 103,555 atteint jeudi dernier quand les sondages donnaient le "out" gagnant au référendum britannique.
Seulement 1,72 milliard de titres ont changé de mains pour un volume total de 1.780 milliards de yens (15 milliards d'euros), le plus faible depuis deux semaines.
"La prudence est de mise sur les marchés avec l'audition de Yellen au Congrès (à partir de 14h00 GMT) et le référendum britannique qui arrive", déclare Andrew Meredith, co-directeur général chez Tyton Capital Advisors.
Les valeurs exportatrices ont de nouveau progressé, avec Tokyo Electron qui a pris 1,61% et Toyota (T:7203) 1,24%.
En vedette, le groupe pharmaceutique Daiichi Sankyo a bondi de 7,92% après l'annonce d'un programme de rachat d'actions portant sur 28 millions de titres, soit 4,1% du capital en actions, pour un montant de 50 milliards de yens.
Des données publiées lundi par la Bourse de Tokyo ont montré que les investisseurs étrangers détenaient 29,8% des actions japonaises à la fin mars, soit une baisse sur l'exercice de 1,9 point de pourcentage qui est la première depuis quatre ans.
"La magie des Abenomics n'opère plus, l'espoir d'une baisse durable du yen et d'un redressement des résultats des entreprises s'est évanoui", commente Takuya Takahashi, stratège chez Daiwa Securities, en faisant référence à la politique de relance initiée en décembre 2012 par le Premier ministre Shinzo Abe.
(Ayai Tomisawa, Véronique Tison pour le service français)