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EDF, GDF Suez et Iberdrola se disputent les futurs parcs d'éoliennes en mer

Publié le 11/01/2012 13:15
Mis à jour le 11/01/2012 13:30

Des groupements menés par EDF, GDF Suez et le groupe espagnol Iberdrola se sont déclarés mercredi candidats à un appel d'offres géant du gouvernement, qui vise à installer pour la première fois des centaines d'éoliennes au large des côtes de la Manche et de l'Atlantique.

Les candidats ont jusqu'à ce mercredi 14H00 pour envoyer formellement leurs offres au gendarme du secteur, la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui analysera leurs projets.

Mais, avant l'expiration de l'heure limite, une source proche du dossier a confié à l'AFP que dix dossiers avaient été déposés pour les cinq parcs d'éoliennes à construire, émanant de consortiums montés par les champions français de l'énergie EDF et GDF Suez, et leur rival espagnol Iberdrola. Ce dernier a d'ailleurs confirmé sa participation dans un communiqué.

Ces géants de l'énergie vont se disputer les cinq sites situés à une quinzaine de kilomètres au large de la Normandie, de la Bretagne et de la Loire-Alantique, qui avaient été sélectionnés l'an dernier par le gouvernement en vue de l'implantation au total de 500 à 600 turbines géantes (plus de 200 mètres de haut).

Hormis Le Tréport, en Seine-Maritime, où une équipe menée par GDF Suez se retrouve seul en lice, deux à trois groupements se disputeront chacune des zones. Dans le détail, le consortium dirigé par EDF, qui se fournira en éoliennes auprès d'Alstom, est intéressé par quatre sites, de même que GDF Suez, allié tantôt à Areva et tantôt à Siemens. Enfin, le consortium Iberdrola vise deux sites, en alliance en Areva.

L'équivalent de trois réacteurs nucléaires

Cet appel d'offres vise à produire jusqu'à 3 gigawatts d'électricité, soit l'équivalent de 3 réacteurs nucléaires, conformément à l'objectif gouvernemental de porter à 23% d'ici à 2020 la part de l'électricité nationale issue de sources renouvelables. Il sera suivi à une date non précisée d'un second programme de taille équivalente.

Mais la France veut aussi en profiter pour faire émerger une nouvelle filière industrielle "verte", autour de la fabrication, la maintenance et l'exploitation des éoliennes en mer, domaine où elle est pour l'instant en retard sur ses voisins.

En particulier, la plupart des turbines seront fabriquées soit par Areva, soit par Alstom, qui ont promis d'installer des usines dans l'Hexagone au cas où ils seraient retenus.

"Nous voulons faire du développement de l'éolien offshore l'opportunité de créer en France une filière industrielle d'excellence. Je me réjouis que les consortiums concurrents aient d'ores et déjà affiché des perspectives d'emplois en France très significatives. De l'ordre de 10.000 emplois pourraient être créés dans notre pays", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson.

Le gouvernement devra toutefois naviguer entre plusieurs écueils, dont un calendrier serré. Il veut en effet désigner les lauréats avant les échéances électorales du printemps.

Par ailleurs, un précédent appel d'offres organisé sur un site en Haute-Normandie, en 2004-2005, est pour l'instant dans les limbes en raison de recours déposés par des riverains. Car, comme leurs homologues terrestres, les turbines installées en mer ne font pas l'unanimité, certains craignant leur impact sur l'environnement, le tourisme ou la pêche.

La fédération des hôteliers, l'Umih, a d'ailleurs tiré à boulets rouges contre ce projet, en dénonçant "une véritable folie collective menée par un puissant lobby de l'éolien, pour polluer en bétonnant nos littoraux et détruire nos emplois et nos entreprises touristiques".

Les lauréats devront donc consacrer beaucoup d'efforts à rassurer les populations et limiter les nuisances.

Autre couac, le groupe portugais EDP a critiqué mardi la procédure, en indiquant qu'il avait renoncé à participer à cette première tranche parce qu'elle était trop petite pour permettre à plus d'industriels de se lancer.

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