Le FMI a conseillé jeudi à l'Italie de mettre l'accent sur une baisse des dépenses publiques et des impôts afin que la réduction des déficits soit plus "favorable à la croissance", à l'heure où le pays critique les méfaits de l'austérité.
"La politique budgétaire (en Italie, ndlr) doit continuer à viser un équilibre structurel (...). Dans le même temps, l'ajustement budgétaire doit davantage favoriser la croissance en s'orientant vers des coupes dans les dépenses et des baisses d'impôts", a déclaré Gerry Rice, porte-parole du Fonds monétaire international.
Désigné après des mois d'instabilité politique, le nouveau chef du gouvernement italien Enrico Letta a estimé que son pays se "mourrait" du fait de l'austérité et a dévoilé plusieurs mesures de relance tout en s'engageant à respecter ses engagements européens sur le déficit.
Il a notamment mis un terme au paiement, prévu en juin, de la deuxième quote-part annuelle de la taxe foncière sur la résidence principale, un impôt très impopulaire en Italie.
Le porte-parole du Fonds s'est refusé à préciser "quel impôt il fallait baisser" mais a ajouté que toute réforme de la fiscalité devait s'inscrire dans une "stratégie globale" permettant de rendre le système plus "efficace et plus équitable".
Selon les prévisions publiées lundi, le produit intérieur brut italien devrait se contracter de 1,4% cette année avant d'augmenter de 0,7% l'an prochain grâce à une reprise de la demande interne.