(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert jeudi en léger repli après l'annonce par le département du Travail d'une hausse plus forte que prévu des inscriptions au chômage et alors que l'enthousiasme suscité par la présentation par Donald Trump de son projet de réforme fiscale est vite retombé.
L'indice Dow Jones perd 27,48 points, soit 0,12%, à 22.313,23. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,08% à 2.505,15 et le Nasdaq Composite cède 0,25% à 6.437,23.
Selon les chiffres publiés une heure avant l'ouverture des marchés, le nombre d'inscrits au chômage a augmenté plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, reflétant les effets persistants des ouragans Harvey et Irma.
Quant à la croissance du produit intérieur brut (PIB) définitif au deuxième trimestre, elle est légèrement supérieure aux attentes au deuxième trimestre, à son rythme le plus rapide en plus de deux ans. Elle devrait ralentir au troisième trimestre, toujours en raison de l'impact des ouragans.
Ces statistiques n'ont pas ébranlé le marché obligataire ni le dollar qui temporise après avoir touché dans la matinée un plus haut d'un mois, (-0,25%).
Le billet vert a bénéficié des propos de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale (Fed), qui renforcent la probabilité d'une hausse des taux en décembre, mais également de la présentation du projet de réforme fiscale.
"Il s'agit probablement du meilleur moment pour une nouvelle hausse des taux : les indicateurs de croissance à court terme sont forts, le volatilité est proche d'un record à la baisse et le marché financier est sain et proche de record", observe Yassir Benjelloun Touimi, gestionnaire de portefeuille chez Dalton Strategic Partnership LLP.
Gary Cohn, le conseiller économique de la Maison blanche, a déclaré jeudi que le surplus de croissance économique suffirait à financer les baisses d'impôt prévues par le projet de réforme fiscale présenté mercredi.
De son côté, l'euro profite de bons indicateurs européens et avance de 0,43%, après trois séances consécutives de repli face au dollar. Un mouvement baissier qui pourrait se prolonger sur plusieurs mois, d'après les stratèges changes de Bank of America-Merrill Lynch (BAML).
Aux valeurs, le groupe canadien Blackberry, coté sur le Nasdaq, gagne 12,13% après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et de prévisions supérieures au consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Accenture (NYSE:ACN) perd 0,79% sanctionné par le recul de son résultat net.
Le spécialiste des logiciels de simulation Exa bondit de 42,51% après l'annonce de son rachat par Dassault Systèmes (PA:DAST) (-0,2%), sur la base d'un prix de 24,25 dollars par action, ce qui correspond à une prime d'environ 43% sur le cours de clôture de mercredi (16,96 dollars).
Sur le marché pétrolier, les cours sont orientés à la hausse, nourris par la montée des tensions dans la région du Kurdistan irakien après le référendum pour l'autodétermination de la région autonome. Le brut léger américain évolue à un plus haut de plus de trois mois, à 52,6 dollars le baril, tandis que le Brent gagne 0,93%.
En Europe, le marché actions est sans grand changement. Le CAC 40 parisien grappille 0,11% et le Stoxx 600 prend 0,04%.
(Saikat Chatterjee; Laetitia Volga pour le service français, édité par Patrick Vignal)