PARIS (Reuters) - La France a enregistré 28 morts supplémentaires liés au coronavirus ces dernières 24 heures en milieu hospitalier, a annoncé jeudi la direction générale de la santé, qui ajoute que la baisse continue du nombre de personnes hospitalisées observée depuis plus de deux mois se poursuit.
Depuis le début de l'épidémie, le coronavirus a provoqué au moins 29.603 décès en France, dont 19.146 à l'hôpital.
Les données concernant les établissements sociaux et médico-sociaux, essentiellement des Ehpad, seront actualisées mardi prochain. Les derniers chiffres connus, communiqués mardi dernier, faisaient état de 10.457 décès dans ces établissements.
Le nombre de personnes hospitalisées pour leur contamination au coronavirus a reculé à 10.125, soit 142 de moins que mercredi et au plus bas depuis le 23 mars.
Les services de réanimation traitaient jeudi 752 patients atteints du COVID-19, soit 20 de moins que la veille. Le recul est continu depuis le pic atteint le 8 avril dernier, quand 7.148 malades étaient en réanimation. Il faut remonter au 17 mars pour retrouver un nombre inférieur de patients en réanimation (699).
L'agence Santé publique France fait pour sa part état d'une progression de 467 cas confirmés de contamination, portant le total à 158.174 depuis le début de l'épidémie.
LE SEUIL DE VIGILANCE FRANCHI EN NORMANDIE
La DGS souligne que la Guyane et Mayotte, où le virus circule "très activement", font toujours l'objet d'une surveillance renforcée de la part des autorités sanitaires.
En Guyane, la situation épidémique nécessite des transferts de patients et la mobilisation de renforts en cours de programmation pour anticiper toute surcharge des capacités médicales et soulager les équipes sanitaires.
A Mayotte, le nombre de cas est élevé, mais la tendance est à la baisse. Les renforts et les évacuations vers l'île de la Réunion ont permis d'éviter des tensions majeures, indique la DGS.
La direction générale de la santé relève par ailleurs que le taux de reproduction du virus a augmenté en Normandie, franchissant le seuil de vigilance.
Ce taux de reproduction, ou R0, correspond au nombre moyen de personnes infectées par un seul cas. S'il est inférieur à 1, l'épidémie recule. En Normandie, il est remonté à 1,14, précise la DGS jeudi soir.
"Cette augmentation s'explique par la détection de cas groupés, ou clusters, au sud de l'agglomération rouennaise, en cours de gestion. Cette situation reflète donc une circulation virale réelle, mais contrôlée, qui implique une vigilance accrue de la part de l'ensemble de la population", souligne la direction générale de la santé.
(Nicolas Delame et Henri-Pierre André)