La Bourse de Paris a terminé mardi en fort recul, le CAC 40 perdant 1,92% pour s'inscrire sous le seuil des 3.600 points dans un marché nerveux dominé par des prises de bénéfices et qui n'a pas tenu compte des bons indicateurs américains.
L'indice vedette a perdu 70,10 points à 3.583,44 points dans un volume d'échanges nourri de 3,4 milliards d'euros. C'est la première fois depuis le 20 août que l'indice vedette termine sous la barre des 3.600 points. Lundi, le CAC 40 avait cédé 1,07% avec un faible volume d'échanges en raison de de la clôture de la place de Londres.
La Bourse de Londres a cédé 1,82%, Francfort 2,51% et l'Eurostoxx 50 2,14%.
"Le marché est en panne d'inspiration et ne sait plus bien comment se positionner. On semble s'acheminer vers une phase de consolidation qui est nécessaire", a expliqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Après une ouverture positive et une légère remontée dans l'après-midi, l'indice a évolué majoritairement dans le rouge. Les pertes se sont nettement accentuées en toute fin de séance, malgré des indicateurs américains jugés plutôt positifs, dont l'ISM manufacturier.
L'indicateur américain a gagné quatre points en août pour s'établir à 52,9, soit un peu mieux que prévu par les analystes, qui s'attendaient à un indice à 50,5, le seuil de 50 marquant la frontière entre contraction et expansion de l'activité. L'indice est à son plus haut niveau depuis juin 2007.
"En fait le marché joue le phénomène du +fait accompli+, c'est-à-dire que la bonne nouvelle était attendue et maintenant il faut trouver de nouvelles raisons de progresser", a ajouté M. de Villepion.
"L'absence de contreparties acheteuses et un besoin de correction après les fortes hausses de l'été expliquent ce repli qui ne m'inquiète pas du tout", a-t-il ajouté.
"L'euphorie nourrie par des statistiques économiques +meilleures qu'attendu+ ces dernières semaines cède la place à un regain de doute quant à l'intensité, si ce n'est la réalité, de la +reprise+", observait dans une note Jean-Louis Mourier, économiste du courtier Aurel.
Le secteur automobile était particulièrment surveillé après une progression en août de 7% des ventes de voitures neuves en France. Le titre Peugeot a toutefois perdu 3,69% à 19,45 euros et Renault (-4,39% à 30,02 euros) sous l'effet de prises de bénéfices.
Vinci qui a annoncé la reprise de Cegelec lui permettant de devenir leader européen de l'ingenierie electrique a fini dans le rouge (-0,60% à 37,2 euros), après avoir évolué au dessus de l'équilibre pratiquement durant l'ensemble de la séance.
Vivendi s'est distingué par une clôture en hausse (+1,11% à 20,09 euros) après avoir confirmé ses objectifs 2009 et publié de bons résultats semestriels, conformes voire supérieurs aux attentes du marché.
Havas s'est envolé (+11,94% à 2,38 euros) après que son président, Vincent Bolloré, a indiqué mardi que la situation de la société, à la fois son résultat opérationnel et sa trésorerie, s'était améliorée au mois de juillet.
En revanche, Eiffage affichait une des plus fortes baisses de la cote (-9,30% à 44,95 euros), le marché ayant été déçu par ses résultats semestriels.