PARIS (Reuters) - Le mouvement d'Emmanuel Macron, La République en marche, a rejeté lundi les accusations portées par certains de ses adhérents qui ont saisi la justice, estimant que le parti reniait ses principes de démocratie participative.
Le tribunal de grande instance de Créteil (Val-de-Marne) se penchera mardi sur un recours en référé déposé par une trentaine de militants LREM afin de faire annuler un scrutin en ligne débuté dimanche et qui doit permettre le vote des statuts du mouvement.
"Le texte a fait l’objet d’une consultation des adhérents. On a pris en compte leurs commentaires et modifié les statuts", a dit une porte-parole du mouvement interrogée par Reuters.
"C’est dans l’ADN de notre mouvement d’organiser des consultations, on le fait régulièrement", a-t-elle ajouté.
Début juillet, une consultation avait été organisée sur le site de LREM concernant les statuts, à la suite d'une convention ayant réuni 3.000 marcheurs à Paris.
"On a reçu plus de 2.500 retours des adhérents et pris en compte un certain nombre de propositions", a indiqué la porte-parole.
Pour autant, du côté des plaignants "on se sent oublié", a expliqué Rémi Bouton, animateur d'un comité parisien.
"On a la sensation que maintenant que le mouvement est en place, ils voudraient fonctionner comme une entreprise, considérer que les adhérents sont des supporteurs mais ne doivent pas participer aux grandes décisions", a-t-il déploré sur BFMTV.
Fort de ses 375.000 adhérents, LREM est appelée à se structurer officiellement à l'automne, notamment grâce aux statuts votés cette semaine selon lesquels, notamment, 20% des membres du conseil national seraient tirés au sort à intervalles réguliers.
"On est le seul mouvement à organiser la représentation directe des adhérents (dans les instances dirigeantes)", a insisté la porte-parole de LREM.
(Ingrid Melander et Cyril Camu, édité par Yves Clarisse)