La présidente de la branche française du conglomérat américain General Electric (N:GE) a annoncé dimanche au magazine Challenges qu'elle allait quitter le groupe afin de "connaître une nouvelle aventure" dans le "monde entrepreneurial".
"Je me suis posée la question de poursuivre avec GE, mais nous sommes convenus d'un commun accord que c'était un bon moment pour se séparer", a déclaré Mme Gaymard, interrogée par le magazine économique.
"Le closing avec Alstom (PA:ALSO) vient de se terminer, c'était un bon moment pour moi de préparer une nouvelle étape de ma vie professionnelle, je voulais connaître une nouvelle aventure. Elle sera dans le monde entrepreneurial", a-t-elle ajouté.
Le départ de la PDG de la filiale du groupe américain intervient alors que ce dernier a annoncé, en décembre, un plan de restructuration des activités énergétiques rachetées à Alstom, qui pourrait concerner 6.500 emplois sur 35.000 en Europe, où le secteur est déprimé, et notamment en France où il s'est pourtant engagé à créer 1.000 emplois nets.
Les syndicats évoquent de leur côté la suppression de 10.000 postes dans le monde, un chiffre que GE n'a pas confirmé.
Le groupe américain a renouvelé son engagement de créer 1.000 emplois nets en France mercredi, lors d'une rencontre entre son PDG Jeffrey Immelt et le président de la République François Hollande à l'Elysée. La veille, les organisations syndicales de l'ancien pôle énergie d'Alstom avaient réclamé à M. Hollande la suspension du lancement des plans de sauvegarde de l'emploi.
Alstom avait vendu à GE la plus grande partie de ses activités énergétiques pour un montant de 9,7 milliards d'euros, une opération finalisée le 2 novembre dernier.