La centrale électrique au fioul de Porcheville (Yvelines) a été définitivement arrêtée lundi 1er mai, tout comme une tranche de celle de Cordemais (Loire-Atlantique), en avance de plusieurs mois sur le calendrier initialement prévu, a-t-on appris mardi auprès d'EDF (PA:EDF).
Cette décision d'anticiper la fermeture de ces tranches "a été annoncée lors d'un comité central d'entreprise (CCE) fin avril", a indiqué un porte-parole d'EDF, confirmant une information du Parisien.
Alors qu'EDF prévoyait initialement de ne fermer que deux tranches de la centrale de Porcheville ce printemps et les deux autres en 2018, c'est finalement la totalité de la centrale au fioul qui a été mise définitivement à l'arrêt lundi 1er mai.
Le groupe justifie cette fermeture anticipée par une raison économique et de rentabilité, la centrale ne fonctionnant plus que lors des pics de consommation d'électricité.
Par ailleurs, "le plan de redéploiement des salariés de la centrale avance bien, donc cela permet d'anticiper la fermeture de quelques mois", a ajouté le porte-parole.
La centrale de Porcheville emploie 200 salariés d'EDF, ainsi que 130 prestataires, selon la CGT Mines Energie du site.
EDF a également avancé, pour les mêmes raisons, la mise à l'arrêt définitif d'une des deux tranches au fioul de la centrale de Cordemais, la deuxième devant fermer en 2018, tandis que les deux tranches au charbon du site continueront de fonctionner.
La centrale de Cordemais emploie 465 agents EDF, dont 80 pour les tranches fioul, selon la CGT.
Début mars, la CGT avait déjà indiqué qu'EDF prévoyait d'anticiper la fermeture de ces tranches, tandis que le groupe évoquait un projet encore "à l'étude".
Le gouvernement avait initialement envisagé une fermeture de l'ensemble des centrales à charbon françaises à horizon 2023, une mesure finalement non retenue dans la feuille de route énergétique publiée fin 2016.