Par Peter Nurse
Investing.com -- Les prix du pétrole ont augmenté mardi, rebondissant après les pertes importantes enregistrées récemment, après que l'Arabie saoudite a démenti qu'un groupe de grands producteurs envisageait d'augmenter sa production, laissant entendre que l'offre mondiale resterait serrée.
Vers 15h50, les contrats à terme sur le brut américain s'échangeaient en hausse de 1,9% à 81,53$ le baril, tandis que le contrat sur le brent augmentait de 1,9% à 89,09$.
Les deux indices de référence avaient chuté de 5 % lundi, le contrat américain tombant à son plus bas niveau depuis début janvier, après qu'un rapport du Wall Street Journal eut indiqué que le royaume du désert, l'un des principaux exportateurs, envisageait d'inciter le groupe à augmenter sa production lors de sa prochaine réunion.
Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, chef de file de facto de l'OPEP+, a rapidement démenti cette information, affirmant que le groupe s'en tenait aux réductions de production et qu'il pourrait prendre de nouvelles mesures pour équilibrer le marché.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, un groupe connu sous le nom d'OPEP+, ont décidé de réduire la production de 2 millions de barils par jour lors de leur réunion du mois dernier.
"Ce serait un geste étrange de la part de l'OPEP+ d'augmenter l'offre alors qu'il y a encore tant d'incertitude sur la demande, et alors qu'il y a encore si peu de clarté sur ce que sera le plein impact de l'interdiction de l'UE sur le pétrole russe", ont déclaré les analystes d'ING (AS:INGA), dans une note.
L'OPEP+ se réunit le 4 décembre pour décider des niveaux de production à l'approche de la nouvelle année, un jour avant le début de l'interdiction par l'Union européenne des importations de brut russe et du plan de plafonnement des prix du G-7.
"On s'attend à ce que le marché reçoive plus de clarté sur le plafonnement des prix du G-7 cette semaine, y compris le niveau auquel le groupe prévoit de fixer le plafond", a ajouté ING.
Cela dit, ces gains restent timides, compte tenu de l'incertitude entourant la croissance de la demande de pétrole en Chine, premier importateur mondial de brut, alors que le nombre de cas de COVID-19 dans le pays est remonté vers les niveaux observés pour la dernière fois en avril, avec notamment les premiers décès en six mois.
Le American Petroleum Institute doit publier son estimation hebdomadaire des stocks de brut américains plus tard dans la séance, après avoir signalé un retrait de près de 6 millions de barils la semaine dernière.