Investing.com - Alors que nombreux sont ceux qui prévoient que le pic de la demande de pétrole et de gaz sera bientôt dépassé, au profit énergies renouvelables, Exxon Mobil (NYSE:XOM) n’est pas de cet avis.
Dans ses perspectives publiées plus tôt ce mois, la compagnie pétrolière a en effet affirmé que le pétrole et le gaz resteront les principales sources d'énergie jusqu'au milieu de ce siècle, prévoyant que la demande mondiale de pétrole restera supérieure à 100 millions de barils par jour jusqu'en 2050, même si la part des énergies renouvelables augmente.
Selon ses prévisions, le pétrole et le gaz représenteront 54 % du bouquet énergétique mondial d'ici à 2050, le charbon 13 %, l'énergie nucléaire 6 %, la bioénergie 10 % et les énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne, solaire et hydroélectrique 15 %.
Ces prévisions contrastent avec celles de l'Agence internationale de l'énergie, qui prévoit que la demande de pétrole et de gaz atteindra un pic et un plateau de 105,6 millions de barils par jour d'ici à 2029.
Les prévisions d’Exxon, partent du postulat que la population mondiale atteindrait 10 milliards d'habitants en 2050, contre 8 milliards aujourd'hui et tiennent compte du fait que la moitié de la population mondiale vit actuellement en dessous du « minimum énergétique moderne » défini par Exxon, ce qui suggère qu’une augmentation de 15 % de la consommation mondiale d'énergie sera nécessaire pour obtenir une énergie fiable dans le monde entier d'ici à 2050.
Le rapport précise que la croissance de la demande d’énergie sera principalement due à une hausse de 25 % dans les pays en développement, tandis que les pays développés devraient quant à eux réduire leur consommation d'énergie de 10 % grâce à une meilleure efficacité.
Notons par ailleurs qu’Exxon a estimé dans son rapport que le passage aux véhicules électrique n’y changera rien, soulignant que « la fabrication de l'essence n'est qu'une des utilisations relativement mineures du pétrole », et précisant que la majorité du pétrole mondial est utilisée pour les processus industriels tels que la fabrication, et pour les transports tels que l'expédition, le camionnage et les voyages aériens.
« Ces services sont nécessaires à la vie moderne et alimentent également la croissance économique future dans les pays en développement », indique le rapport.