Investing.com – Alors que les banques centrales sont aux prises avec une inflation qu’elles arrivent difficilement à modérer, la hausse des prix du pétrole est vue d’un mauvais œil, nombreux sont ceux qui pensent que cela pourrait avoir de facheuses conséquences sur l’économie à plus ou moins court terme.
C’est notamment le cas des analystes de JP Morgan, qui ont estimé dans une note publiée hier que « la hausse des prix du pétrole pourrait entraîner une destruction de la demande, ce qui constituerait un autre facteur défavorable pour le pouvoir de fixation des prix des entreprises ».
Ils ont en effet estimé que « seulement 25 % environ de la hausse du prix du pétrole est due à la demande », la plus grande partie de la hausse étant due aux réductions de l'offre par l'OPEP+.
Or, JPM estime que « si la hausse du prix du pétrole se poursuit, les entreprises pourraient ne pas être en mesure de répercuter la hausse des coûts des intrants aussi facilement qu'elles l'ont fait au cours des deux dernières années, ce qui affecterait leurs marges ».
De leur côté, les analystes d’ING on relevé que « la flambée des prix du pétrole est devenue la nouvelle préoccupation des banques centrales, aggravant le trilemme actuel : comment équilibrer le ralentissement des économies, une inflation encore trop élevée et l'impact différé de hausses de taux sans précédent ».
Selon eux, « la récente flambée des prix du pétrole rendra les choses encore plus compliquées, car elle aggravera le ralentissement économique et poussera l'inflation à la hausse (ou du moins réduira la tendance désinflationniste) ».
La banque a par ailleurs précisé s’attendre à ce que les prix du pétrole dépassent les 100 USD/b à court terme, car les réductions de l'offre par les pays de l'OPEP+ font plus que compenser la baisse de la demande due au ralentissement de l'économie mondiale.