Investing.com-- Les prix du pétrole ont chuté dans les échanges asiatiques mardi, le récent rebond s'étant essoufflé, les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande en Chine, grand consommateur de pétrole, restant d'actualité.
L'attention s'est également portée sur une éventuelle escalade du conflit au Moyen-Orient, Israël poursuivant ses offensives contre le Hamas et le Hezbollah et préparant une attaque contre l'Iran.
Toutefois, les tensions géopolitiques n'ont guère soutenu les prix du pétrole, la perspective d'un ralentissement de la demande et de taux d'intérêt plus élevés à long terme ayant pesé. Ces deux facteurs ont entraîné une chute de plus de 7 % du prix du pétrole la semaine dernière.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent expirant en décembre ont chuté de 0,5 % à 73,90 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate ont chuté de 0,5 % à 69,67 $ le baril à 21h03 HE (01h03 GMT).
L'AIE prévient que la Chine continuera à peser sur la demande de pétrole
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, a averti lundi que la faiblesse de la Chine, principal importateur, continuera à peser sur la demande mondiale de pétrole dans les années à venir.
Les commentaires de M. Birol, formulés dans une interview accordée à Bloomberg, font suite à la réduction par l'AIE, le mois dernier, de ses prévisions de croissance de la demande en raison des inquiétudes suscitées par la Chine. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a également revu à la baisse ses prévisions concernant la demande mondiale de pétrole la semaine dernière.
La Chine est le plus grand importateur de pétrole au monde et est confrontée à un ralentissement prolongé de sa croissance économique, ce qui devrait réduire son appétit pour le pétrole brut.
L'adoption croissante des véhicules électriques dans le pays devrait également freiner la demande de carburant.
La baisse des taux en Chine et les tensions au Moyen-Orient apportent un soutien éphémère
Les marchés pétroliers ont tiré des enseignements positifs limités d'une réduction des taux d'intérêt en Chine lundi, étant donné que le gouvernement a largement télégraphié cette décision. Une série d'efforts de relance récents de la part du pays a également suscité un optimisme limité, étant donné que Pékin n'a pas fourni de détails sur le calendrier et l'ampleur des mesures prévues.
Les inquiétudes concernant l'aggravation du conflit au Moyen-Orient ont également peu soutenu le brut, même si l'explosion d'un drone près de la maison du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait naître la perspective d'une escalade du conflit.
L'attention se porte principalement sur les représailles d'Israël contre l'Iran à la suite d'une attaque menée au début du mois d'octobre, bien que des rapports publiés la semaine dernière aient indiqué qu'Israël ne viserait pas les infrastructures pétrolières et nucléaires du pays.
Les craintes d'une aggravation du conflit au Moyen-Orient ont amené les opérateurs à attacher une prime de risque aux prix du brut, en raison de la perspective de perturbations de l'approvisionnement dans la région.