Le G20 a estimé dimanche indispensable que le "pare-feu" de l'Europe contre la crise de la dette publique en zone euro soit en place avant de pouvoir financer davantage le Fonds monétaire international, dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion à Mexico.
Les ministres des Finances de ce groupe de pays riches et émergents ont appelé l'Europe à tenir son engagement d'avoir achevé ce travail en mars, indiquant que ce serait une "contribution essentielle" avant d'envisager d'augmenter les ressources du FMI.
"Les pays de la zone euro réévalueront la solidité de leurs facilités de soutien en mars. Cela apportera une contribution essentielle afin de mobiliser des ressources pour le FMI", a indiqué le G20 dans son communiqué.
Les dirigeants de l'Union européenne s'étaient engagés en décembre à décider de la forme et de la taille de leur édifice commun contre la crise de la dette publique qui touche plusieurs membres de la zone euro.
Cet engagement est désormais inscrit dans les textes du G20, groupe qui compte trois pays de la zone euro (Allemagne, France et Italie) et l'Union européenne.
Les dirigeants européens se retrouvent jeudi à Bruxelles pour discuter entre autres de la dimension du Mécanisme européen de stabilité (MES). Mais le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a affirmé à Mexico que l'UE avait tout le mois de mars pour se décider.
Le G20 s'est par ailleurs inquiété de la montée des prix du pétrole, sur fond de tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
"Nous sommes vigilants face aux risques que représentent une hausse des cours du pétrole et saluons l'engagement des pays producteurs à continuer à assurer une offre adéquate", a indiqué ce groupe dont fait partie le premier producteur mondial de brut, l'Arabie saoudite.