ROME (Reuters) - L'économie italienne a stagné au deuxième trimestre après une croissance minimale sur les trois premiers mois de l'année, faute d'impulsion de la demande intérieure et du commerce extérieur, selon la première estimation publiée mercredi par l'institut national de la statistique Istat.
Le produit intérieur brut (PIB) est resté inchangé entre avril et juin, tant par rapport aux trois mois précédents que sur un an.
C'est mieux qu'attendu puisque les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne des contractions de 0,1% par rapport au premier trimestre et de 0,2% sur un an.
La troisième économie de la zone euro a pour l'essentiel stagné depuis le deuxième trimestre 2018, restant ainsi en queue de peloton parmi les 19 pays du bloc.
La croissance a été de 0,2% dans la zone euro au deuxième trimestre, selon l'estimation rapide publiée mercredi par Eurostat.
Le gouvernement de coalition italien anticipe une croissance de 0,2% pour 2019 après celle de 0,9% réalisée en 2018.
L'Istat n'a pas révisé ses chiffres des trois premiers mois de 2019, qui font ressortir une croissance de 0,1% d'un trimestre à l'autre et une contraction de 0,1% en rythme annuel.
L'institut de la statistique n'a pas fourni de détails chiffrés mais a indiqué que la croissance du secteur tertiaire avait permis de compenser une contraction dans l'industrie et l'agriculture.
L'acquis de croissance au 30 juin s'établissait à zéro, ce qui signifie que si l'activité stagnait encore au cours des deux prochains trimestres, le pays afficherait une croissance zéro sur l'ensemble de l'année.
(Gavin Jones, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Joanny)