🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

L'animation japonaise s'exporte bien, mais pas ses produits dérivés

Publié le 29/10/2013 08:50

Pokemon était une exception: si les dessins animés japonais se vendent de mieux en mieux à l'étranger, ils sont trop rarement accompagnés de la kyrielle de produits dérivés qui remplissent les tiroirs-caisses, regrettent les Nippons.

"L'animation japonaise est diffusée dans les pays les plus importants, en Europe, aux Etats-Unis et en Asie où les téléspectateurs ont vraiment de plus en plus d'occasions de voir les créations nippones", se réjouit Sosuke Yamawaki, de l'Association de l'animation japonaise (AJA).

Mais le problème est que cela ne rapporte pas assez au goût de leurs créateurs, habitués à vendre des millions de figurines, chaussettes, tasses, cartes, autocollants et autres objets à l’effigie de leurs héros.

Au Japon, on cultive le "média-mix", l'exploitation combinée d'un personnage ou d'une histoire sur divers supports (animation, jeux vidéo, série TV, film, etc.), en créant un phénomène cyclique pour entretenir les ventes durant de longues années. Il arrive même au Japon que les éditeurs ne décident de lancer un manga en feuilleton dans un magazine qu'après avoir trouvé un sponsor pour payer l'adaptation en série TV ou le dessin animé.

Les Pokemon sont le plus parfait exemple de ce média-mix, mais pas seulement. Environ un tiers des quelque 400 films produits au Japon chaque année sont inspirés d'un manga, lui-même souvent déjà adapté en série TV ou dessin animé et décliné ensuite en babioles en tous genres que s'arrachent les fans.

Le marché des objets dérivés au Japon est ainsi égal à celui des contrats de diffusion des oeuvres dont ils sont tirés, représentant plus de 1.000 milliards de yens (7,5 milliards d'euros) par an.

"Hélas, ailleurs, les étrangers achètent les dessins animés, mais pas les produits qui en découlent", regrette l'AJA, pour qui le seul contre-exemple est justement la clique des Pocket Monsters qui, avec leur meneur Pikachu, ont transformé les cours de récréation du monde en vaste place d'échanges de cartes Pokemon.

Les produits estampillés Hello Kitty ! fonctionne très bien aussi, mais ils n'appartiennent pas à la catégorie des déclinaisons multimédia. Kitty est surtout un personnage (créé au début des années 1970) qui se contente de vendre son image et de la renouveler au besoin.

Si le marché des produits dérivés n'est pas si développé à l'étranger, c'est que, contrairement à ce qui se passe au Japon, il n'existe pas ailleurs de relation établie entre les chaînes de TV acheteuses des dessins animés et les groupes marchands à l'origine de produits dérivés pour faire la promotion de l'ensemble.

Cette absence de relais pose un problème à l'industrie nippone des "kyarakuta" (caractères, personnages, mascottes) car le marché japonais, tout énorme qu'il soit, n'en est pas moins en train de se réduire, prévient l'institut de recherches économiques Yano.

L'adaptation locale, une autre façon d'exporter l'animation

A défaut d'exporter suffisamment, les détenteurs de droits de dessins animés testent une autre technique: celle de l'adaptation locale qui, étant plus proche de la vie et de la culture d'un public étranger, peut davantage intéresser.

C'est ainsi qu'un célèbre manga de base-ball, "Kyodai no hoshi" (l'étoile des géants), a été refait en Inde, à partir d'un scénario voisin mais avec un sport plus populaire dans ce pays, le cricket. Des emplacements dans le dessin animé étaient prévus pour y insérer des publicités de marques japonaises.

Par ailleurs, un autre récent succès pourrait faire école: le partenariat entre le fabricant japonais de jouets Takara Tomy, son homologue américain Hasbro, l'éditeur de bandes dessinées américaines Marvel Comics et diverses autres sociétés, pour la création de la série des robots Transformers, avec une déclinaison en animation, jeu vidéo, film...

"Grâce à cette collaboration multi-support et multimédia nippo-américaine, Transformers est devenu un immense succès mondial", se félicitent les Japonais.

Pour que d'autres réussites émergent, le secteur de l'animation dit avoir décidé de s'unir afin de mieux promouvoir ses créations: "il existait auparavant deux salons, Tokyo Anime Fair et Anime Contents Expo qui vont fusionner en mars prochain pour devenir Anime Japan,", explique Chisato Kuroda, pour qui le marché étranger représente un potentiel encore insuffisamment exploité.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés