Le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco a fait part samedi dans un communiqué de "l'existence de plusieurs lettres de marque d'intérêt" pour la reprise du groupe chimique Kem One, placé en redressement judiciaire depuis le 27 mars.
Cette annonce intervient alors que s'est achevé vendredi à minuit le délai fixé par le Tribunal de commerce de Lyon pour la remise à l'administrateur judiciaire des lettres d'intention par les éventuels repreneurs.
L'administrateur judiciaire, Me Bruno Sapin, recevra lundi matin les organisations syndicales du groupe pour leur faire part des différentes offres ou marques d'intérêt qui se sont manifestées.
Les syndicats seront ensuite reçus lundi après-midi par le préfet Jean-François Carenco, confirme ce dernier dans son communiqué.
"Les contacts se poursuivent actuellement avec le président du tribunal de commerce", indique-t-il encore.
De son côté, la CGT a indiqué samedi avoir fait parvenir à l'administrateur judiciaire une lettre d'intention portant sur la création, autour de Kem One, d'un consortium réunissant l'Etat et des opérateurs privés.
Selon Jérôme Guillemin, délégué central CGT de Kem One, "l'idée de ce consortium est d'agglomérer des entreprises qui partagent une communauté d'intérêts avec Kem One, et qui peuvent être de grosses sociétés comme Arkéma, Total, LyondellBasell ou EDF, mais aussi des structures plus petites comme le Grand Port de Marseille".
Ce consortium, a-t-il précisé à l'AFP, pourrait être bâti sur le même modèle que la filiale du grand port de Marseille, Fluxel, l'opérateur des terminaux pétroliers de Fos et Lavera.
La CGT a par ailleurs demandé le report de l'audience du Tribunal de Commerce de Lyon, prévue le 9 juillet pour examiner les dossiers.
Le groupe Kem One, dont le siège est à Lyon, est né de la cession par le chimiste Arkema de son pôle vinylique au financier américain Gary Klesch en juillet 2012.
Il emploie 1.800 personnes en France sur plusieurs sites, principalement en Paca (Lavéra, Fos-sur-Mer, Saint-Auban) et dans la région lyonnaise (Saint-Fons, Balan).
1.300 personnes sont concernées par la procédure de redressement judiciaire, les activités dite "aval", essentiellement la production de profilés en PVC, en étant exclues.