Pétrole - Prévisions hebdomadaires du 9 au 13 juillet

Publié le 08/07/2012 12:53
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Investing.com - Les options sur le brut ont fortement fléchi vendredi, la déception sur le front de l'emploi américain aggravant les craintes concernant la santé de l'économie mondiale, tout en étant tirées vers le bas par le renforcement du billet vert.

L'évolution de la grève dans le secteur des hydrocarbures de la Norvège, huitième exportateur mondial, était aussi parmi les préoccupations.

Sur le marché aux matières premières de New York, les contrats sur le pétrole à échéance pour août se sont échangés à 84.06 USD le baril à la clôture des échanges hebdomadaires, après avoir touché le fond en début de journée avec 84.03 USD, leur cours le plus bas depuis le 3 juillet.

Ils auront ainsi fléchi de 0.57% pour leur huitième semaine de recul sur les dix dernières.

La dernière journée de cotation avait été le théâtre de leur dégringolade de plus de 3% après que le bureau des statistiques du travail des Etats-Unis ait annoncé que l'économie du pays avait créé 80 000 emplois en juin, au lieu des 90 000 espérés.

Les résultats d'avril ont aussi été revus à la baisse, de 77 000 vers 68 000, mais l'évaluation de mai est passée de 69 000 à 77 000 après révision.

Il était également signalé que le taux de chômage national s'était maintenu à 8.2% le mois dernier, conformément aux prédictions.

Les acteurs du marché pétrolier surveillent généralement ce rapport de très près, car il offre la prise la plus directe avec le marché du travail américain, et donc sur la santé économique du premier demandeur mondial.

La déception a poussé les investisseurs à bouder les valeurs les plus risquuées, comme les actions et les matières premières, au profit des valeurs sûres comme l'étalon américain.

L'euro a d'ailleurs plongé à son pire niveau depuis juillet 2010 contre celui-ci, tandis que l'indice dollar, reflétant les performances du billet vert par rapport à un panier constitué de six de ses principaux rivaux, a grimpé de 2% de son côté pour se situer à 83.47.

Les contrats sur le pétrole, libellés en dollars, ont tendance à descendre quand ce dernier monte, les rendant plus coûteux pour les détenteurs d'autres devises.

L'évolution de la situation en zone euro continuait à préoccuper les opérateurs, rendus craintifs par le spectre persistant du problème de surendettement régional.

Les emprunts décennaux espagnols se sont situés à 6.95%, compensant la baisse qui avait suivi la semaine passée le sommet de l'Union Européenne, et se rapprochant à nouveau du seuil critique des 7%, estimés intenables sur le long terme.

Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne, a prévenu jeudi des risques de dégradation de l'économie du blooc euro, tout en ajoutant que les indicateurs du second semestre pointaient vers un ralentissement de sa croissance.

Il a d'autre part refusé d'évoquer les chances pour la ise en place d'un troisième volet de l'Opération de Refinancement à Long Terme, fournissant aux banques européennes des prêts à taux négligeables dans l'espoir de les encourager à accorder davantage de crédits à leurs clients.

Ces propos sont survenus après que la BCE ait abaissé son taux de base de à 0.75% pour juillet, son plus bas niveau historique, dans l'espoir de renflouer une économie régionale à la dérive.

Certains redoutent que l'aggravation de la crise de la dette souveraine régionale ne déclenche un ralentissement économique général, qui pourrait entraîner un apaisement de la voracité pétrolière.

Une avalanche de nouveaux apports de capitaux par les banques centrales des quatre coins du monde est aussi venue souligner la crainte d'une panne de la croissance.

Les membres du conseil d'orientation de la Banque d'Angleterre avaient en effet voté une augmentation de 50 milliards de GBP du volume de ses achats d'actifs, pour ainsi lui faire atteindre les 375 milliards, afin de tenter d'isoler l'économie nationale des conséquences du problème du surendettement européen.

Le taux directeur de celle-ci est quand à lui sans surprise resté stable aux 0.5% adoptés depuis mars 2009.

La Chine a quand à elle fait résonner un coup de tonnerre en faisant procédant à leur seconde révision à la baisse en moins d'un mois, laissant redouter que la croissance nationale soit davantage en péril qu'envisagé au préalable par Pékin.

Les cours énergétiques avaient pourtant été bien soutenus auparavant, avec un pic de cinq semaines à 88.97 USD jeudi, dans la crainte d'une perturbation des livraisons norvégiennes, les tirant ainsi vers le haut.

Le pays est en effet le huitième exportateur d'or noir de la planète.

La tendance s'était aussi trouvée confortée par l'escalade des tensions géopolitiques entre l'Iran et l'Occident.

Des journalistes basés à Téhéran avaient révélé en début de semaine que le pays avait testé avec succès des missiles de portée intermédiaire, capables de toucher Israël, en représailles aux menaces d'intervention militaires de sa part.

Le comité de sécurité nationale et de politique étrangère de la république islamique avait émis lundi une proposition de loi afin de barrer l'accès au Détroit d'Ormuz aux trafic pétrolier en réponse à l'embargo de l'Union Européenne sur l'or noir national ayant pris effet le premier juillet.

Cette région, par laquelle transite d'après l'Agence d'Information sur l'Energie des Etats-Unis environ 33% du pétrole transporté en mer, est une des voies d'approvisionnement en or noir les plus cruciales du monde, située entre le sultanat d'Oman et l'Iran.

Les cours avaient atteint 110.53 USD le premier mars, à un moment où les tensions à propos du programme nucléaire de la nation perse étaient à leur paroxysme.

Sur le marché ICE, les futures Brent sur le brut pour août ont grimpé à 97.83 USD du baril dans le même temps, après avoir culminé à 102.33 USD du baril jeudi, leur plus haut niveau depuis le 7 juin.

Leurs gains hebdomadaires se sont limités à 0.44%, pour les situr à 13.77 USD de mieux que leurs homologues américaines.

L'angoisse d'une interruption des flux provenant de Norvège avait dernièrement eu tendance à les encourager, mais l'attente d'une fin imminente du mouvement social du pays dans ce domaine a mis un coup de frein à cette propension.

Hanne Bjurstrom, son ministre du travail, a en effet encouragé les compagnies pétrolières et les représentants syndicaux à poursuivre leurs négociations en fin de semaine.

Tous les yeux seront tournés lundi vers le témoignage de M. Draghi devant le parlement européen, ainsi que vers les deux jours de rencontre des ministres des finances du bloc euro, dans l'attente d'un accord final concernant les aides aux banques espagnoles.

Il ne faudra pas non plus négliger en cours de semaine le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve Fédérale ainsi que les chiffres américains concernant le solde du commerce extérieur et les nouvelles inscriptions au chômage.


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