PARIS (Reuters) - Le gouvernement français espère pouvoir assouplir les mesures de restriction instaurées dès ce vendredi minuit dans plusieurs départements à l'issue des quatre semaines prévues, a déclaré vendredi son porte-parole Gabriel Attal.
"On espère une diminution de la situation épidémique au bout des quatre semaines, on espère voir la pression sur nos services hospitaliers baisser et on espère du coup qu'on pourra relâcher un certain nombre de restrictions. C'est l'objectif", a-t-il déclaré sur RTL (DE:RRTL).
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi que seize départements français, dont l'ensemble de la région parisienne, seraient confinés pendant les quatre prochaines semaines afin de tenter d'endiguer ce qu'il a présenté comme une "troisième vague" de l'épidémie de coronavirus.
Cette mesure, plus drastique que le confinement en vigueur le week-end depuis plusieurs semaines à Nice (Alpes-Maritimes) et Dunkerque (Nord), entraînera dès vendredi à minuit la fermeture des commerces "non essentiels", mais pas celle des écoles.
S'agissant de la fermeture des commerces, Gabriel Attal a indiqué vendredi que les salons de coiffure pourraient rester ouverts.
"Il y a un décret qui va être présenté et qui indiquera quels sont les lieux, les commerces qui peuvent rester ouverts et ceux qui doivent fermer", a-t-il ajouté.
Revenant sur les craintes suscitées par le vaccin contre le COVID-19 d'AstraZeneca (LON:AZN), accusé de provoquer de graves effets indésirables, le porte-parole du gouvernement a assuré qu'il n'y avait pas de raison de refuser ce vaccin.
Il a ajouté qu'il avait proposé de recevoir, comme Jean Castex ce vendredi, une injection du vaccin d'AstraZeneca s'il y avait un problème de confiance dans la population.
"J'attendrai mon tour (pour me faire vacciner) mais si on constate qu'il y a un vrai problème et que c'est utile de me faire vacciner, j'ai proposé de le faire", a-t-il dit.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé jeudi que le vaccin d'AstraZeneca était sûr et efficace. Plusieurs pays européens qui avaient suspendu l'utilisation du vaccin, dont la France, ont annoncé qu'il serait de nouveau administré à compter de ce vendredi.
(Claude Chendjou et Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)