La Bourse de Paris continuait à reprendre ses esprits (+0,08%) mercredi à la mi-journée, après une forte flambée la veille, les investisseurs restant en outre prudents avant une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed).
A 13H30 (11H30 GMT), l'indice CAC 40 prenait 4,45 points à 5.514,18 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en forte hausse de 2,20%.
La cote parisienne a ouvert quasi stable pour ensuite osciller à proximité de l'équilibre sans connaître de fortes variations.
Wall Street s'apprêtait également à débuter sans direction. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average grappillait 0,03%, l'indice élargi S&P 500 cédait 0,02% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,02%.
"Le CAC 40 se remet doucement du bond de 2,20% hier", "la confirmation d'une prochaine rencontre Trump-Xi Jinping et l'espoir d'une approche plus +accommodante+ (...) par les banques centrales" ayant dopé les marchés, a relevé dans une note Franklin Pichard, le directeur général de Kiplink Finance.
Washington et Pékin, embourbés dans une guerre commerciale à l'issue imprévisible, ont envoyé mardi des signes de détente, annonçant la reprise du dialogue au plus haut niveau.
De son côté, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé que des "mesures de relance supplémentaires seront nécessaires" si l'inflation continue à s'éloigner du niveau légèrement inférieur à 2% visé par l'institut.
"Les spéculations de baisses des taux des deux côtés de l'Atlantique vont bon train, mais les investisseurs restent prudents à l'approche de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed)", a poursuivi M. Pichard.
Pressée par Donald Trump et les marchés de baisser ses taux, la Banque centrale américaine, qui doit rendre sa décision après la clôture des Bourses européennes, ne devrait vraisemblablement pas assouplir sa politique monétaire dans l'immédiat, mais se dire prête à le faire en cas de ralentissement.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a en outre défendu mercredi l'indépendance des banques centrales, en particulier celle de la BCE, au lendemain d'attaques virulentes lancées par le président américain Donald Trump.
En matière d'indicateurs, l'inflation au Royaume-Uni a légèrement ralenti à 2,0% en mai sur un an en raison d'une hausse des prix plus modérée des billets d'avion et des voitures, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).
- L'automobile plébiscitée -
Sur le front des valeurs, l'automobile occupait le peloton de tête du SBF 120. Renault (PA:RENA) progressait de 0,49% à 55,00 euros. Le groupe automobile japonais Nissan a revu sa réforme de gouvernance afin de répondre aux demandes du constructeur français, son premier actionnaire, qui menaçait de bloquer la résolution lors de l'assemblée générale du 25 juin, selon le quotidien économique Nikkei.
Le reste du secteur était également bien orienté, à l'instar de Plastic Omnium (+4,20% à 22,35 euros), Faurecia (+3,02% à 38,17 euros), Valeo (PA:VLOF) (+3,37% à 26,09 euros) ou encore Peugeot (+0,66% à 21,50 euros).
Tarkett profitait (+3,30% à 21,30 euros) de l'annonce mercredi d'un objectif d'amélioration de sa rentabilité à l'horizon 2022, quand il visera une marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) ajusté supérieure à 12%.
STMicroelectronics bénéficiait (+3,14% à 14,95 euros) d'un début de suivi à "surpondérer" par Morgan Stanley (NYSE:MS) tandis qu'Air France pâtissait (-2,96% à 7,95 euros) d'un abaissement de sa recommandation à "conserver" contre "acheter" auparavant par HSBC.
EDF (PA:EDF) perdait 1,19% à 12,05 euros après que le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy a indiqué mardi que la reprise de certaines soudures de l'EPR de Flamanville (Manche) entraînerait un retard dans la mise en service du réacteur nucléaire.
Airbus ne tirait pas parti (-0,73% à 124,54 euros) de l'annonce de nouvelles commandes en rafale mercredi au Bourget pour son nouveau moyen-courrier très longue distance, l'A321 XLR.
Saint-Gobain gagnait 1,31% à 34,85 euros après que le groupe a annoncé mercredi la cession de son activité de distribution de matériaux de construction Optimera au Danemark, dans le cadre de son programme de cession d'actifs de plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici la fin 2019.