PÉKIN (Reuters) - A 100 jours du début des Jeux olympiques d'hiver, Pékin promet des Jeux "simples et sûrs" pour 2022, mais les préparatifs sont loin d'être faciles, la Chine se préparant à recevoir des milliers d'athlètes tout en luttant contre l'épidémie de coronavirus.
Pékin va devenir la première ville ayant à la fois accueillis des Jeux d'hiver et d'été, mais la pandémie de coronavirus et les appels au boycott lancés par les défenseurs des droits de l'homme éclipsent l'événement de 2022.
Les Jeux se dérouleront du 4 au 20 février et les participants devront se soumettre quotidiennement à des tests de dépistage du COVID-19. Les spectateurs étrangers ne seront pas autorisés à assister aux épreuves.
Bien que le coronavirus représente "le plus grand défi pour la tenue des Jeux olympiques d'hiver", les mesures de contrôle fonctionneront, a affirmé mercredi le maire adjoint de Pékin, Zhang Jiandong. "Ne vous inquiétez pas", a-t-il ajouté.
Des groupes de défense des droits de l'homme et certains parlementaires américains ont demandé au Comité international olympique (CIO) de repousser la tenue des Jeux olympiques d'hiver et de les déplacer, à moins que la Chine ne mette fin à ce que les Etats-Unis considèrent comme un génocide à l'encontre des Ouïghours et des autres minorités musulmanes.
Des activistes et des experts de l'Onu estiment qu'au moins un million de musulmans sont détenus depuis 2017 dans des camps dans le Xinjiang.
Pékin nie tout abus et affirme que les camps dispensent une formation professionnelle et sont nécessaires pour lutter contre l'extrémisme.
(Reportage Tony Munroe et Gabriel Crossley avec Martin Quin Pollard; version française Camille Raynaud)