PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi l'instauration de "créneaux dédiés" pour faciliter la vaccination contre le COVID-19 de certains professionnels particulièrement exposés déjà éligibles.
"Des créneaux dédiés de vaccination pour ces professionnels âgés de plus de 55 ans seront ouverts dès ce week-end dans plusieurs centres du territoire national", a annoncé le Premier ministre Jean Castex, en marge d'un déplacement à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines).
La vaccination contre le COVID-19 est déjà ouverte depuis le début de la semaine pour les personnes âgées de plus de 55 ans, mais ces créneaux visent à la faciliter pour des personnes plus exposées au virus du fait de leur activité (enseignants et personnels scolaires, professionnels de la petite enfance ou encore membres des forces de l'ordre, notamment).
Jean Castex a également souligné que "nous devrions être ce soir à 12 millions (soit) deux millions de plus que prévu" de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin en France.
L'objectif initial du gouvernement était que 10 millions de Français aient reçu au moins une première injection à mi-avril et ce cap a été franchi avec une semaine d'avance.
Jean Castex a par ailleurs précisé que "grâce à l'Union européenne", la France devrait recevoir dans les prochaines semaines sept millions de doses du vaccin Pfizer (NYSE:PFE) supplémentaires par rapport aux prévisions.
"Nous espérons (...) que les premières doses arrivent en France soit à la fin de ce mois soit au début du mois de mai", a-t-il dit.
Lancée fin décembre, la campagne vaccinale française a connu des débuts poussifs, avec des problèmes d'approvisionnement et des retards dans la livraison de certains vaccins, auxquels sont venues s'ajouter les inquiétudes autour du vaccin d'AstraZeneca (LON:AZN), développé avec l’université d'Oxford.
Elle devait accélérer dans les prochaines semaines avec l'arrivée sur le marché de nouveaux vaccins, mais le laboratoire Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) (J&J) a annoncé mardi le report du vaccin développé par sa filiale Janssen après que les autorités sanitaires américaines ont proposé de suspendre son utilisation le temps d'analyser en détail six cas de survenue de caillots sanguins atypiques et sévères chez des personnes l'ayant reçu.
(Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)