par Guy Faulconbridge et William James
LONDRES (Reuters) - Les rassemblements pour Noël ne seront pas interdits en Angleterre malgré les recommandations de certains médecins, a déclaré mercredi Boris Johnson alors que le Royaume-Uni s'est lancé dans une vaste campagne de prévention contre le coronavirus avec près de 140.000 personnes vaccinées en une semaine.
Le Royaume-Uni, premier pays à autoriser l'utilisation du vaccin développé par Pfizer (NYSE:PFE) et BioNTech, a commencé mardi dernier sa campagne de vaccination contre le COVID-19.
Le ministre chargé de la campagne de vaccination, Nadhim Zahawi, s'est félicité de son bon démarrage.
"Un très bon départ pour le programme de vaccination. Cela fait sept jours et nous avons fait : Angleterre : 108.000 ; Pays de Galles : 7.897; Irlande du Nord : 4.000 ; Ecosse : 18.000. Total (PA:TOTF) Royaume-Uni : 137.897", a-t-il dit sur Twitter (NYSE:TWTR).
"Ce nombre va augmenter car nous avons mis en place des centaines de réseaux de premiers soins", a-t-il ajouté.
Soucieux de ne pas entrer dans l'histoire comme le premier dirigeant britannique depuis Oliver Cromwell au XVIIe siècle, à imposer une annulation des festivités de Noël, Boris Johnson a annoncé pour sa part que les restrictions pour freiner la propagation du coronavirus seraient assouplies pendant cinq jours à compter du 23 décembre.
"Nous ne voulons pas criminaliser les projets de longue date des citoyens", a déclaré le Premier ministre britannique devant le Parlement.
"Faire preuve de bon sens et de prudence, et non pas imposer des confinements sans fin ou annuler Noël (...) c'est ainsi que nous continuerons à travailler ensemble pour maintenir ce virus sous contrôle, s'en défaire et faire avancer le pays", a-t-il dit.
Son projet d'assouplissement, qui permettra notamment à trois familles de pouvoir se réunir pendant les fêtes, est critiqué par un certain nombre d'experts en santé et dans deux influentes revues médicales.
Le Royaume-Uni est l'un des pays les plus endeuillés d'Europe par le COVID-19 avec officiellement 64.908 décès à ce stade.
Le ministre britannique du Logement, Robert Jenrick, a laissé entendre qu'il revenait aux citoyens du royaume de décider par eux-même des mesures de précaution à prendre. Il a ajouté que certaines familles voudraient peut-être attendre Pâques pour se réunir pour éviter tout risque pour les personnes âgées et ou vulnérables.
"Pâques peut être le nouveau Noël pour certaines personnes", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'a appartenait pas au gouvernement de dicter précisément le comportement des citoyens.
Les dirigeants de l'Écosse et du Pays de Galles, deux composantes du Royaume-Uni où les règles en matière de santé sont généralement plus draconiennes, ont exhorté les habitants à faire preuve de retenue.
(avec Alistair Smout; version française Jean-Stéphane Brosse et Claude Chendjou, édité par Henri-Pierre André)