PARIS (Reuters) - Les modalités de la campagne de vaccination contre le COVID-10 en France vont de nouveau être adaptées pour tenter de l'accélérer, annonce le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un entretien publié par le Journal du dimanche (JDD).
Toutes les personnes de plus de 55 ans auront ainsi accès dès lundi au vaccin d'AstraZeneca (LON:AZN), même sans comorbidités, explique-t-il.
Le vaccin d'AstraZeneca a vu son utilisation limitée aux plus de 55 ans en France après des cas de thrombose parfois mortels.
"On élargit la vaccination ! Les autorités sanitaires y sont, là aussi, favorables. Ça complète l'annonce de l'extension de la campagne vaccinale par Pfizer (NYSE:PFE) et Moderna à tous les plus de 60 ans à compter du 16 avril", dit Olivier Véran au JDD.
Il précise que les 600.000 soignants de moins de 55 ans ayant déjà reçu une première dose d'AstraZeneca se verront proposer un rappel avec un vaccin à ARN messager, 12 semaines après la première injection.
"Pour les plus de 55 ans qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca, la règle ne change pas. Rappel avec AstraZeneca à douze semaines", poursuit-il.
Parallèlement, 200.000 doses du vaccin développé par Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) doivent être livrées dès lundi en France, soit avec une semaine d'avance, dit le ministre.
"Ces 200. 000 doses vont intégrer très prochainement le circuit de distribution des pharmacies et des cabinets médicaux et infirmiers. J'en ouvre aussi l'accès, par cohérence et souci d’efficacité, à tous les plus de 55 ans, sans conditions", a-t-il précisé.
Enfin, le gouvernement a décidé de porter de quatre à six semaines le délai entre les deux doses de vaccin à ARN messager, ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna.
"À compter du 14 avril, pour toutes les premières injections, nous proposerons un rappel à quarante-deux jours au lieu de vingt-huit actuellement", a dit Olivier Véran.
"L'espacement des doses de vaccins à ARN messager doit nous faire gagner 1,8 million d'injections sur la seconde quinzaine de mai", explique-t-il.
L'allongement de ce délai avait été préconisé dès janvier par la Haute autorité de santé mais Olivier Véran l'avait alors écarté en disant faire "le choix de la sécurité".
Pour les personnes fragiles, le délai pourra rester de vingt-huit jours sur avis médical.
Le gouvernement va par ailleurs expérimenter en Moselle, où le variant identifié pour la première fois en Afrique du Sud est très présent, la distribution du vaccin Moderna aux pharmacies et aux médecins.
(Version française Marc Angrand)