(Reuters) - L'agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé jeudi l'ajout d'un type rare d'inflammation de la moelle épinière, la myélite transverse, à la liste des effets secondaires du vaccin contre le COVID-19 développé par Johnson & Johnson (NYSE:JNJ).
Un représentant du laboratoire américain a annoncé que la notice des effets secondaires du vaccin serait actualisée pour inclure le risque de myélite transverse.
L'autorité a évalué par ailleurs les cas de syndrome de fuite capillaire ("capillary leak syndrome", CLS) signalés après l'administration du vaccin contre le COVID-19 mis au point par Moderna, dans le cadre de l'actualisation de ses recommandations sur la sécurité des vaccins.
L'EMA dit avoir été informée de huit cas de CLS mais elle ignore pour le moment s'il existe un lien de causalité entre ces cas et l'injection des vaccins.
Le syndrome de fuite capillaire est une affection très rare et grave qui provoque une fuite de liquide à partir de petits vaisseaux sanguins (capillaires), entraînant un gonflement principalement dans les bras et les jambes, une hypotension, un épaississement du sang et un faible taux d'albumine (une protéine sanguine importante), explique l'EMA.
Les données sur cette pathologie ont également été examinées après l'administration des vaccins d'AstraZeneca (LON:AZN) et de J&J.
L'EMA a en outre déclaré qu'il n'y avait actuellement pas suffisamment de preuves d'un lien possible entre de rares cas de syndrome inflammatoire multi-systémique ("multisystem inflammatory syndrome", MIS) et les vaccins dits à ARNm messager, ceux de Pfizer (NYSE:PFE) et de Moderna.
Le MIS est une maladie grave mais rare provoquant une inflammation de différentes parties du corps comme le coeur, les poumons, les reins, le cerveau, la peau, les yeux ou les organes gastro-intestinaux.
J&J et Moderna n'avaient pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires de Reuters.
(Reportage Pushkala Aripaka à Bangalore; version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)