BRUXELLES (Reuters) - Les compagnies aériennes pourraient vérifier les nouveaux certificats sanitaires proposés par l'Union européenne avant d'autoriser l'embarquement des passagers partant en vacances d'été, a déclaré mardi un haut fonctionnaire de l'UE, alors que le bloc communautaire cherche à relancer le secteur du voyage, ravagé par la pandémie de COVID-19.
Ce certificat sanitaire de voyage contiendrait des informations sur la vaccination, les tests ou la guérison, et serait valable jusqu'à ce que l'Organisation mondiale de la santé déclare la fin de la pandémie, a annoncé le Commissaire européen à la justice Didier Reynders aux parlementaires.
"Ce que nous voulons, c'est donner aux citoyens et aux États membres un outil fiable. Un instrument sur lequel les autorités compétentes peuvent s'appuyer dans tous les cas nécessaires pour faciliter la libre circulation", a-t-il déclaré.
"De même, les compagnies aériennes pourraient (...) vérifier la validité du certificat de manière simple au moment de l'enregistrement", a ajouté Reynders devant une commission du Parlement européen. "Les longues discussions à la porte d'embarquement devraient être évitées".
L'Europe est au milieu de sa troisième vague de la pandémie, mais les pays du sud de l'UE, très dépendants du tourisme, font déjà pression pour obtenir un instrument destiné à préserver leurs hôtels, restaurants et attractions touristiques cet été, alors que la Belgique, la France et l'Allemagne restent plus sceptiques.
Reynders a souligné que le certificat sanitaire n'équivaudrait pas à un "passeport vaccinal", le fait d'avoir été vacciné ne pouvant en soi donner le droit de voyager librement car cela constituerait une discrimination à l'égard de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se faire vacciner.
Dans le cadre de cette proposition, les 27 pays de l'Union européenne seraient tenus d'honorer les vaccins approuvés par l'UE mais pourraient également choisir d'en reconnaître d'autres, comme le vaccin russe Sputnik V, a déclaré Didier Reynders qui a reconnu toutefois que la durée de l'immunité n'était pas encore claire.
Les députés européens ont soulevé des questions relatives à la confidentialité des données et aux aspects pratiques de la vérification de ces certificats pour les millions de personnes qui franchissent, chaque jour, les frontières en voiture ou en camion, chaque pays possédant des règles sanitaires et de sécurité publique différentes en matière de circulation.
(Gabriela Baczynska, version française Federica Mileo, édité par Blandine Hénault)