par Miguel Lo Bianco
BUENOS AIRES (Reuters) - Le nombre total de contaminations au coronavirus en Argentine depuis le début de l'épidémie a dépassé dimanche le seuil des 3 millions, tandis que les travailleurs médicaux font état d'hôpitaux fonctionnant au maximum de leurs capacités en dépit de restrictions destinées à enrayer la propagation du virus.
D'après les données communiquées par le ministère de la Santé, 11.394 nouvelles infections ont été recensées sur une journée dans le pays, où 156 décès liés au COVID-19 ont aussi été signalés, pour un bilan de 64.252 morts depuis le début de la crise sanitaire.
Le gouvernement du président Alberto Fernandez a dévoilé au cours de la semaine écoulée un nouveau train de restrictions sanitaires destinées à endiguer la nouvelle vague de l'épidémie frappant l'Argentine, alors que les unités de soins intensifs accueillent chaque jour davantage de patients tandis que le nombre quotidien de nouvelles contaminations n'a cessé de croître.
Mais le personnel de santé a alerté sur le fait que les mesures étaient insuffisantes.
"Les gens doivent être davantage conscients et savoir que les hôpitaux sont pleins et que le personnel de santé est épuisé", a déclaré Luciana Berti, assistante médicale âgée de 41 ans.
Après trois ans d'une récession économique que la crise sanitaire du coronavirus a amplifiée, l'Argentine navigue entre la nécessité de lutter contre l'épidémie tout en protégeant le fragile rebond économique.
Carlos Kambourian insiste sur le fait que la clé pour sortir de la crise sanitaire est d'accélérer la campagne de vaccination. Autrement, a ajouté le médecin, les hôpitaux seront en surcharge, alors que des données gouvernementales indiquent que près de 70% des lits en unités de soins intensifs à travers le pays sont occupés.
"Le système de santé ne peut plus aujourd'hui supporter un patient de plus", a-t-il dit. "Nous pouvons continuer de prolonger les mesures tous les quinze jours pendant deux ans si nous ne faisons pas le nécessaire, à savoir tester et vacciner, tester et vacciner".
(version française Jean Terzian)