PARIS (Reuters) - La France a enregistré à ce jour 10.328 décès dus au COVID-19, dont 7.091 dans les hôpitaux et 3.237 dans les Ehpad, selon le dernier bilan fourni mardi par le directeur général de la santé.
Trente mille personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection au COVID-19 dans plus de mille établissements hospitaliers, qui ont recensé au cours des dernières 24 heures 607 nouveaux décès, soit une augmentation journalière de plus de 9%, a précisé Jérôme Salomon.
Le nombre de cas graves en réanimation s'élève selon lui à 7.131, contre 7.072 lundi.
"Au cours des dernières 24 heures, ce sont 518 nouveaux cas graves qui ont été admis en réanimation mais, finalement, il n'a été nécessaire de prendre en charge que 59 patients supplémentaires lorsqu'on tient compte des sorties quotidiennes qui sont de plus en plus nombreuses", a-t-il indiqué.
"Le besoin de trouver de nouvelles places (en réanimation) augmente moins rapidement: 94 nouvelles places (lundi), 140 dimanche, 176 samedi, 263 vendredi."
Ce solde de patients supplémentaires reste cependant positif, a souligné Jérôme Salomon, ce qui indique que "l'épidémie continue sa progression".
Au total, 19.337 personnes sont sorties guéries de l'hôpital. "En ce qui concerne les décès au sein des Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou des établissements médico-sociaux, nous déplorons 3.237 décès survenus depuis le début de l'épidémie", a ajouté le directeur général de la santé.
Cette hausse de 820 décès en 24 heures, par rapport aux chiffres données la veille, est liée à un probable retard de saisie et de remontée des données, a-t-il estimé.
Le nombre de cas confirmés dans les hôpitaux s'élève à 78.167, soit 3.777 de plus que la veille, et le nombre de cas confirmés ou possibles dans les établissements sociaux et médico-sociaux à 30.902.
La France est entrée mardi dans sa quatrième semaine de confinement, programmé pour l'instant jusqu'au 15 avril.
Le Premier ministre Edouard Philippe a toutefois répété mardi qu'il était tout à fait prématuré de parler d'un déconfinement qui n'est "pas pour demain".
"Un relâchement (du confinement) serait extrêmement dangereux. Le temps viendra de discuter du déconfinement, mais aujourd'hui, nous devons tout faire pour passer ce pic", a renchéri Jerôme Salomon lors de son point de presse.
(Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse)