par Syed Raza Hassan
KARACHI, Pakistan (Reuters) - Karachi, aux prises avec une cinquième vague de COVID-19, a lancé une campagne de porte-à-porte pour vacciner les femmes, qui bénéficient d'une couverture vaccinale bien moindre que celle des hommes.
"Nous avons constaté qu'un nombre important de femmes au foyer ne sont pas vaccinées, et se réunissent et assistent à des mariages sans masque", a déclaré à Reuters Qasim Siraj Soomro, responsable de la Santé au sein du gouvernement provincial du Sindh.
Il a précisé que le taux de vaccination des hommes en activité est plus élevé que celui des femmes.
Le Pakistan a signalé vendredi près de 1.300 cas pour la journée, le plus haut niveau atteint depuis deux mois, avec un taux de positivité de 2,5%. Le taux d'infection à Karachi est passé de 4,74% au 31 décembre à 10%.
La campagne du gouvernement provincial fera appel à des personnels de santé féminins — qui ont joué notamment un rôle déterminant dans les campagnes nationales de vaccination contre la poliomyélite.
"Nous prévoyons de cibler des groupes de population dans les zones urbaines et, plus tard, dans les zones rurales", a déclaré Qasim Siraj Soomro.
Environ 70 millions de personnes au Pakistan, soit 32% de la population, ont reçu deux doses de vaccin contre le COVID-19.
Le gouvernement a autorisé un rappel pour les personnes de plus de 30 ans à partir de lundi. Les enfants de plus de 12 ans peuvent se faire vacciner dans leurs écoles.
Le premier cas de variant Omicron a été signalé le 13 décembre à Karachi. Le gouvernement fédéral a reconnu que le pays entrait dans une cinquième vague d'infections, la plupart des cas étant recensés à Karachi, Lahore et Islamabad.
(Version française Dina Kartit, édité par Sophie Louet)