PARIS (Reuters) - Des premiers résultats de l'essai clinique européen Discovery, qui teste notamment l'intérêt de la choloroquine, molécule contestée dans la prise en charge des formes sévères d'infection par le nouveau coronavirus, seront disponibles en fin de semaine, a annoncé lundi la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal.
"Nous pensons avoir un premier retour en fin de cette semaine sur l'efficacité des molécules qui sont en cours de test de façon à pouvoir prolonger ces essais, arrêter certaines molécules, en rajouter d'autres", a déclaré Frédérique Vidal sur franceinfo.
"Pour le moment le recrutement se fait très bien (...) donc les essais se déroulent bien", a-t-elle dit en évoquant la participation de plusieurs hôpitaux à Paris, Lille, Strasbourg, Lyon et Nantes, notamment.
Cet essai clinique européen, dont le volet français doit inclure environ 800 patients, teste l'efficacité et la sécurité de différents traitements dans la prise en charge des formes sévères de contamination par le nouveau coronavirus, dont l'antipaludéen choloroquine, qui fait l'objet de débats dans la communauté médicale.
Il vise à comparer la prise en charge "classique" pour traiter les patients souffrant du Covid-19, la maladie que développent certains patients contaminés par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, à quatre approches thérapeutiques médicamenteuses.
Certains patients vont recevoir du Remdesivir (un traitement mis au point pour traiter Ebola), d'autres vont prendre du Kaletra (un antirétroviral utilisé dans le traitement du VIH) seul ou en combinaison avec l'interféron bêta (une protéine d'origine naturelle produite par l'organisme en réponse aux infections) et un dernier groupe recevra de la chloroquine.
La ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement et les autorités sanitaires avaient fait le nécessaire pour qu'il soit possible de faire face à la demande au cas où l'une des molécules testées s'avèrerait efficace.
(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)