PARIS (Reuters) - Les dirigeants européens prennent les "décisions requises pour protéger Noël et les fêtes de famille", a déclaré jeudi Emmanuel Macron alors que le gouvernement français doit préciser dans les prochaines heures les conditions d'une nouvelle étape dans l'allègement des mesures mises en oeuvre contre l'épidémie de coronavirus.
"Nous sommes tous (ndlr, les dirigeants européens) en train de prendre les décisions requises pour protéger Noël et les fêtes de famille et pour éviter que l'épidémie ne reparte encore de plus belle", a dit le président français à son arrivée à Bruxelles où se tient un sommet européen.
"Et donc cette coordination européenne sera l'objet des réunions d'aujourd'hui, coordination dans les mesures d'organisation, dans nos politiques de test mais aussi coordination en matière de vaccins comme nous le faisons depuis le premier jour pour acquérir, produire et distribuer de manière ordonnée entre les pays européens", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre, Jean Castex, doit préciser en fin d'après-midi la nouvelle étape de levée progressive du confinement. La conférence de presse est prévue à 18h00.
Si la pression sur les hôpitaux, notamment les services de réanimation, s'est considérablement atténuée depuis les pics atteints à la mi-novembre, la progression des contaminations se maintient à un niveau bien supérieur à l'objectif des 5.000 cas par jour, l'une des conditions fixées par Emmanuel Macron pour passer à une nouvelle étape du déconfinement le 15 décembre.
La France a fait état mercredi de 14.595 cas supplémentaires en 24 heures. [L8N2IP5X8] On a compté en moyenne 11.180 nouveaux cas par jour dans la semaine du 23 au 29 novembre puis 10.650 dans la semaine du 30 novembre au 6 décembre.
Cette dynamique conduit l'exécutif, qui s'est réuni mercredi en conseil de défense sanitaire à l'Elysée, à adapter les décisions attendues en prévision des fêtes de fin d'année.
Dans sa dernière allocution télévisée, le 24 novembre dernier, le chef de l'Etat avait en effet annoncé que le confinement pourrait être levé le 15 décembre si le reflux de l'épidémie venait à se confirmer, avec un nombre de cas journaliers ramené à 5.000 et un nombre de lits de réanimation occupés par des patients COVID-19 autour de 2.500-3.000.
Un couvre-feu général en vigueur entre 21h00 et 07h00 du matin devait alors remplacer le confinement, hormis les soirées du 24 et du 31 décembre. Cinémas, théâtres, musées étaient censés rouvrir dans le cadre de protocoles sanitaires stricts.
(Henri-Pierre André, édité par Jean-Stéphane Brosse)