TBILISI (Reuters) - En visite à Erevan, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a condamné dimanche ce qu'elle a qualifié d'attaques frontalières "illégales" de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie.
Nancy Pelosi est en visite pour trois jours en Arménie, petit pays situé entre l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et l'Iran.
La responsable américaine a condamné les "attaques illégales et meurtrières de l'Azerbaïdjan sur le territoire arménien".
"Nous condamnons fermement ces attaques", a-t-elle ajouté aux côtés du président du Parlement arménien, Alen Simonyan.
Nancy Pelosi, qui a provoqué la colère de la Chine à l'occasion d'un voyage à Taïwan le mois dernier, a imputé aux Azéris les violences frontalières. Les combats "ont été initiés par les Azéris et il faut le reconnaître", a-t-elle déclaré.
Ces propos ont provoqué une réaction inhabituellement forte de Bakou, pour qui l'élue américaine met en danger la paix dans le Caucase.
"Les accusations non fondées et injustes portées par Pelosi contre l'Azerbaïdjan sont inacceptables", peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
"C'est un sérieux coup porté aux efforts de normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan", ajoute le ministère, qui qualifie de "propagande arménienne" les déclarations de Nancy Pelosi.
Les combats survenus cette semaine entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait plus de 200 morts, ont annoncé vendredi les deux pays, dont le litige autour de la région du Haut-Karabakh a une nouvelle fois dégénéré en affrontements, les plus violents depuis le conflit de l'automne 2020.
(Rédigé par Faulconbridge ; version française Elizabeth Pineau)