TOKYO (Reuters) - Le Japon devrait annoncer vendredi des mesures sanitaires d'urgence dans trois régions afin d'enrayer une flambée de l'épidémie de coronavirus que certains représentants ont attribuée aux bases militaires américaines dans le pays.
Il s'agirait du premier train de restrictions sanitaires au Japon depuis septembre dernier, quand le gouvernement a levé l'état d'urgence qui avait prévalu durant la majorité de l'année écoulée.
Recommandées par un panel d'experts conseillant le gouvernement, les mesures devraient être approuvées dans la journée par le Premier ministre Fumio Kishida, alors que le variant Omicron du coronavirus a été détecté dans environ 80% des préfectures japonaises et a provoqué une résurgence épidémique.
Alors que la moyenne quotidienne des nouvelles infections était de 200 en décembre, le nombre de cas recensé sur une journée a dépassé le seuil des 4.000 mercredi.
Le ministre de la Santé a déclaré que les autorités ont recensé des cas "sans lien avec des voyages à l'étranger" et n'étaient pas en mesure d'en déterminer l'origine, alors même "que le variant Delta continue aussi de se répandre".
"Nous devons nous préparer à une rapide propagation des infections à l'avenir", a ajouté Shigeyuki Goto devant les journalistes.
Les nouvelles mesures sanitaires devraient entrer en vigueur le 9 janvier, et ce jusqu'à la fin du mois, dans la préfecture d'Okinawa, dans le sud du pays, et dans les préfectures de Hiroshima et Yamaguchi, dans l'ouest.
Dans ces trois régions se trouvent des bases de l'armée américaine, qui a annoncé jeudi des contrôles sanitaires renforcés, à la demande de Tokyo, après l'apparition sur place de foyers de contamination qui se seraient étendus aux communautés voisines.
Selon l'agence de presse Kyodo, la capitale Tokyo va par ailleurs renforcer ses restrictions sanitaires, en limitant à quatre, contre huit auparavant, le nombre de personnes autorisées par table dans les restaurants.
(Reportage Rocky Swift; version française Jean Terzian)