Investing.com – Le président français Emmanuel Macron a déclenché une polémique avec des propos publiés hier soir dans le Parisien avec des attaques directes contre la population non vaccinée :
"Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout"
Le chef de l’Etat a toutefois aussi précisé : "Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force."
Ses commentaires ont coïncidé avec les discussions parlementaires sur le pass Covid qui est nécessaire pour assister à certains événements. Un projet de loi empêchant les personnes non vaccinées d'accéder à la plupart des espaces publics et des transports devait être approuvé cette semaine, mais il a été reporté à la suite de menaces de mort proférées à l'encontre de certains législateurs.
Les propos de Macron ont, sans surprise, suscité de vives critiques, au début d’une année électorale.
Marine Le Pen, chef du Rassemblement national, a déclaré sur Twitter (NYSE:TWTR) : "Cette vulgarité et cette violence du président de la République prouvent qu'il ne s'est jamais considéré comme le président de tous les Français."
Fabien Roussel, le chef du Parti communiste français, a de son côté qualifié les propos de Macron d'"indignes et irresponsables", estimant que le président « joue avec le feu ».
Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise à l’élection présidentielle parle d’une "punition collective contre la liberté individuelle" sur Twitter. Il a aussi écrit : "Le Président maîtrise-t-il ce qu'il dit ? L'OMS dit "convaincre plutôt que contraindre". Et lui ? "Emmerder davantage". Consternant".
Enfin, on soulignera que le patron des Républicains Damien Abad a déclaré la nuit dernière devant l'Assemblée Nationale : "Nous demandons la présence du Premier ministre, parce que les propos du Président de la République sont des propos indignes, irresponsables, méprisants, et surtout des propos très prémédités".