(Reuters) - Les autorités sanitaires chinoises n'ont rien détecté d'inhabituel ni de nouveaux agents pathogènes alors qu'ont augmenté le nombre de cas de maladies respiratoires et les pneumonies chez les enfants dans le pays, a déclaré jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a dit avoir reçu de Pékin les données réclamées plus tôt.
Conformément à la règle, les autorités chinoises ont répondu sous 24 heures à la demande de précisions formulée mercredi par l'OMS après que plusieurs groupes, dont le Programme de surveillance des maladies émergentes, ont signalé des foyers de pneumonies non diagnostiquées chez des enfants dans le nord de la Chine.
Les données suggèrent que cette situation découle de la levée des mesures strictes mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et à la circulation d'agents pathogènes connus, dont des bactéries infectieuses touchant particulièrement les jeunes enfants et circulant depuis mai dernier.
Aucun avertissement n'a été émis par l'OMS à propos des déplacements ou du commerce en Chine. L'agence continue de surveiller la situation en collaboration avec les autorités chinoises.
La Commission chinoise de la santé avait tenu le 13 novembre une conférence de presse pour signaler une augmentation de l'incidence des maladies respiratoires.
Après le début de la pandémie de COVID-19, la Chine et l'OMS ont soulevé des interrogations sur la transparence de leurs données sur les premiers cas, lesquels sont apparus à Wuhan, ville du centre de la Chine, fin 2019.
L'OMS a déclaré qu'il était "routinier" de demander aux Etats membres de l'agence onusienne des informations sur des maladies respiratoires et sur des foyers de pneumonies concernant les enfants.
Dans un communiqué transmis par courriel, l'antenne chinoise de l'OMS a indiqué que l'organisation avait décidé de publier un communiqué concernant la Chine afin de partager les informations disponibles, disant avoir reçu un certain nombre de demandes en ce sens émanant des médias.
(Reportage Deena Beasley à Los Angeles, Andrew Silver à Shanghaï, Jennifer Rigby à Londres et Emma Farge à Genève; version française Camille Raynaud, édité par Jean Terzian)