PARIS (Reuters) - Aucune option ne doit être écartée au sujet de la restructuration d'EDF (PA:EDF), y compris une éventuelle nationalisation de l'énergéticien français, a déclaré mardi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
"Aucune option, à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère, ne doit être écartée. Il faut toutes les regarder sereinement", a déclaré le ministre sur la radio BFM Business, en réponse à une question sur une nationalisation d'EDF.
"Toutes n'appartiennent pas forcément au même calendrier. Mais toutes les options sont sur la table", a encore dit Bruno Le Maire.
En début d'année, Bercy avait indiqué qu'un scénario de renationalisation d'EDF n'était pas "sur la table".
Contrôlé à près de 84% par l'Etat français, EDF est confronté à d'importants besoins financiers pour investir alors que le groupe est déjà fortement endetté.
Des contrôles et réparations à réaliser afin de remédier aux problèmes de corrosion détectés sur certains réacteurs l'ont aussi contraint à revoir à la baisse ses estimations de production nucléaire.
Emmanuel Macron a lancé la semaine dernière le vaste chantier du renouvellement du parc nucléaire français en annonçant la construction de six nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2), avec la possibilité de huit réacteurs additionnels.
A la Bourse de Paris, l'action EDF gagnait plus de 2% dans les premiers échanges. La valeur a perdu plus de 20% depuis le début de l'année, après une chute de 19,89% en 2021.
(Rédigé par Matthieu Protard, avec Benjamin Mallet, édité par Blandine Hénault)