La Bourse de Paris reculait légèrement (-0,38%) mardi à la mi-journée, les nouvelles menaces commerciales de Donald Trump contre la Chine rendant les investisseurs plus circonspects à l'approche du sommet du G20.
A 13H30 (12H30 GMT), l'indice CAC 40 perdait 19,21 points à 4.975,77 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en nette hausse de 0,97%.
La cote parisienne a ouvert à l'équilibre et après quelques hésitations a commencé à baisser un peu.
De son côté, Wall Street se préparait à ouvrir dans le rouge. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,20%, celui de l'indice élargi S&P 0,36% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, 0,64%.
"Tout allait bien, jusqu'à ce que Donald Trump tweete après la clôture de Wall Street" sur les tarifs commerciaux, a souligné Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Le président américain a affirmé lundi soir qu'il était "hautement improbable" qu'il gèle la hausse prévue de taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine, à quelques jours d'une rencontre avec son homologue chinois en marge du sommet du G20.
"L’espoir d’un cessez-le-feu dans la guerre commerciale" a du coup "du plomb dans l’aile", a poursuivi M. Pichard, en ajoutant toutefois qu'un "tweet réparateur" n'était pas exclu.
"De fait, rien ne se produira (...) tant que le marché n’aura pas plus de visibilité à propos de l’issue de la rencontre États-Unis/Chine", a également estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Selon M. Dembik, "le marché reste encore à l'affût de l'Italie et du Royaume-Uni où on commence à avoir des signes de détente, même si rien n'est encore joué".
En ce qui concerne l'Italie, le gouvernement italien, jusqu'ici inflexible, semble désormais disposé à modifier son budget 2019 afin d'éviter un bras de fer avec Bruxelles mais, surtout, pour réduire les tensions sur les marchés financiers.
Quant au Brexit, le Parlement britannique se prononcera le 11 décembre sur l'accord de retrait de l'Union européenne conclu avec Bruxelles.
Du côté des indicateurs, en France, la confiance des ménages a fortement baissé en novembre, en raison d'un regain de pessimisme sur le niveau de vie en France.
La confiance des consommateurs (Conférence Board) aux Etats-Unis pour le même mois est attendue dans l'après-midi.
- Vallourec (PA:VLLP) remonte la pente -
Sur le terrain des valeurs, Vallourec poursuivait sa remontée avec une hausse de 5,70% à 2,06 euros, après des séances difficiles dans la foulée de ses résultats.
L'agence de notation S&P's a dégradé lundi la note du spécialiste des tubes en acier sans soudure, déjà en catégorie spéculative, de B à B-, en raison d'un excédent brut d'exploitation inférieur aux prévisions. Mais le groupe a répondu dans un communiqué que "la liquidité de Vallourec reste solide" avec "769 millions d'euros de trésorerie et de 2,2 milliards d'euros de lignes de crédit bancaires à moyen et long terme confirmées et non tirées".
Trigano faisait un bond de 7,87% à 92,50 euros, profitant largement de la croissance de près de 50% de son bénéfice net sur son exercice décalé 2017-2018, notamment grâce à l'intégration du slovène Adria et à une activité soutenue.
Seb profitait (+1,51% à 120,90 euros) de la reprise du suivi de son titre par MainFirst avec la recommandation "surperformer".
Rexel (PA:RXL) bénéficiait (+1,80% à 10,49 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "neutre" par Credit Suisse.
A l'inverse, Valeo (PA:VLOF) était pénalisé par un abaissement de son objectif de cours par Goldman Sachs (NYSE:GS) (-4,14% à 25,69 euros).
AccorHotels (PA:ACCP) prenait 2% à 40,30 euros. Le groupe hôtelier s'est fixé pour objectif de doubler son excédent brut d'exploitation entre 2017 et 2022, pour atteindre 1,2 milliard d'euros. Il a par ailleurs lancé une offre publique d'achat sur les 47,31% qu'il ne détient pas encore dans le capital de la société polonaise Orbis, "premier groupe hôtelier en Europe centrale", soit une opération d'un montant de 442 millions d'euros.