PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, confronté à une vive contestation sociale contre son projet d'un système universel de retraite par points, a pris la décision de renoncer à la future retraite d'ancien président que lui accorde une loi de 1955, annonce dimanche L'Elysée, confirmant une information du journal Le Parisien-Aujourd'hui en France.
En vertu de l'article 19 de la loi du 3 avril 1955, la pension annuelle de retraite d'un ancien président de la République est égale au "traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire".
A l'heure actuelle, un conseiller d'Etat touche un traitement indiciaire brut annuel de quelque 75.000 euros. Le montant d'une retraite présidentielle s'élève ainsi à environ 6.000 euros bruts mensuels, qui peuvent être cumulés avec d'autres émoluments provenant d'autres emplois.
"Emmanuel Macron a confirmé (...) que la réforme du système des retraites s'appliquerait à lui et qu'il ne percevrait pas, à l'issue de son mandat en 2022, les sommes prévues par les dispositions de la loi de 1955. Les dispositions de la loi de 1955 ont vocation à être 'normalisées' à terme", lit-on dans le communiqué de l'Elysée.
"Il s'agit d'exemplarité, mais tout simplement aussi de cohérence", poursuit le palais présidentiel, ajoutant qu'Emmanuel Macron "a démissionné de la fonction publique avant de prendre ses fonctions (et qu')il a par ailleurs indiqué qu'il n'entendait pas siéger au conseil constitutionnel à l'issue de son/ses mandats".
Le président français, qui a invité les syndicats à faire une trêve dans leur mouvement de grève pour Noël, a fêté ses 42 ans samedi.
"Le Président de la République convergera ainsi selon des modalités qui seront rapidement étudiées vers le système universel à point prévu pour tous les Français", poursuit l'Elysée.
(Sophie Louet et Michel Rose, édité par Benoît Van Overstraeten)