MUNICH (Reuters) - Wolfgang Reitzle, le président du conseil de surveillance de Linde, pense qu'une alliance avec Praxair sera définitivement conclue dans les semaines qui viennent.
S'exprimant à la veille d'une assemblée générale des actionnaires qui s'annonce houleuse, Reitzle a dit mardi à Reuters qu'il préfèrerait éviter d'avoir à user de son droit de vote de président en cas de blocage avec les syndicats.
Mais il a ajouté qu'il manquerait à son devoir envers les actionnaires s'il laissait les représentants du personnel entraver cette fusion de quelque 70 milliards de dollars (64 milliards d'euros) destinée à préparer les deux entreprises aux défis de l'avenir, encore que, a-t-il observé, il n'y avait rien d'urgent pour Linde.
Les représentants syndicaux de Linde ont donné en décembre un accord de principe au projet de fusion avec son concurrent Praxair en échange de garanties sur la pérennité des emplois en Allemagne. Ils s'y sont par la suite opposés, jugeant que les salariés perdraient leur influence sur la stratégie avec la délocalisation du siège social du spécialiste des gaz industriels hors d'Allemagne.
"Il ne faut pas que les droits des actionnaires puissent être ignorés", a-t-il dit.
(Georgina Prodhan et Jörn Poltz, Wilfrid Exbrayat pour le service français)