Esso SAF, filiale française du géant pétrolier américain ExxonMobil, a annoncé vendredi un projet d'accord avec le groupe israélien Delek, prévoyant la vente à ce dernier de 46 stations-service situées dans la zone Ouest Atlantique en France, pour un montant non précisé.
Delek va devenir un "revendeur à la marque" d'Esso, c'est-à-dire que les stations acquises continueront d'opérer sous l'enseigne Esso et à s'approvisionner en carburant auprès de la filiale d'ExxonMobil, a précisé Esso SAF dans un communiqué.
Esso a confirmé au passage son intention de généraliser ce mode de gestion au reste de son réseau de distribution, qui compte en tout près de 700 stations-service dans l'Hexagone.
Les points de vente cédés à Delek sont des stations-service automatiques, qui opèrent sous l'enseigne Esso Express, a précisé Esso. Par ailleurs, le groupe israélien va "faciliter la poursuite de l'activité sous la marque Esso" de 22 autres stations-service appartenant à des tiers dans la même zone, précise la société.
Cet accord n'est pas une surprise. Le PDG d'Esso, Francis Duseux, avait annoncé le 22 mars que le groupe préparait une transaction de ce type, deux ans après avoir mis à l'étude le passage de son réseau Ouest-Atlantique au modèle du "revendeur à la marque".
M. Duseux avait présenté ce mode de gestion, déjà testé à petite échelle en Corse depuis 25 ans, comme un système "plus efficace, moins coûteux" et moins gourmand en capital, qui ne remettait pas en cause la présence du groupe dans la vente de carburant au détail.
Le futur acquéreur, Delek, a déjà pignon sur rue dans la vente de carburants à la pompe en France, bien qu'il soit largement inconnu des automobilistes. Le groupe israélien est entré sur le marché français en 2010 en rachetant plus de 400 stations-service appartenant jusque-là à BP, et qui ont conservé la marque britannique via un accord similaire à celui négocié avec Esso.